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Par paducharme le 31 Mai 2019 à 11:27
Comment te dirais-je adieux
Je ne le peux, ne le veux
Notre temps se défile
Je ne puis lui être docile
Te quitter dans le désespoir
D’un banal Au Revoir
Écoute le Grand Orchestre
Dans la Salle de Bal illuminée
Aux lumières d'affection et tendresse
Il y fait charmes alanguis et voluptueux
Retournons danser jusqu’à tomber
Sur la couche de nos désirs, de nos vœux
Non ! Ne me dis pas ! Je ne le peux pas.
Pourquoi accepter le trépas
On peut vivre notre voie
Écouter notre voix
Nos cœurs qui disent tout bas :
L’amour qui passe ne revient pas.
Regarde cette mer
Faisons d’elle notre terre
L’île flottante de notre bonheur
L’asile de nos ardeurs
Quittons à jamais ce port qui vient
La dérive est notre chemin
Ne laissons pas les nuages
Noyer la destinée
Que notre rencontre a créée
Vous ne l’avez point voulu
Seul voyage était mon but
En vain, à mon cœur défendu
J’ai baissé les bras à notre imprévu
Je vois dans vos yeux la flamme
Pour elle et eux je perdrais mon âme
Et que ce Dieu me pardonne
Si l’éclair en moi qui tonne
Me fait laisser derrière
Tout ce qui m’est hier
L’on croit, l’on croit oui
Que tout est défini
S’il était ainsi
Que je ne puisse être en notre vie
Atteindre nos demain, nos aujourd’hui
Je ne serais pas ici, vous aussi
Rien n’est tout dit
Tout est simplement en devis
J’ai mal Madame, mal de peur
Si pour mon plus grand malheur
Vos larmes perles étaient la douleur
De se quitter demain à bonne heure
Dites-le Madame, sans craindre le bonheur
Notre renaissance sera ce bateau vapeur
Je ne serai pas votre maître
Et vous, pas ma maîtresse
Je ne vous serai que tendresse
Vous serez mon allégresse
Jusqu’à en périr
Jusqu’à s’épuise l’avenir
Il est temps Madame de me dire
Ne me faites plus languir
Vos lèvres sont tous désirs
Vos yeux ne peuvent mentir
Prenez la main de notre destin
Je serai en lui votre gardien
Voyez Madame cette lumière
Venant du ciel, coulant en mer
N’est telle pas le présage
À l’abandon bien sage
Allons au Bal Madame
Y brûler d’amour
Cœurs et âmes pour toujours
pad
MP3: Healing Winds.
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Par paducharme le 30 Mai 2019 à 10:08
Renée-Jeanne Mignard
Le Clown
Sous le grand chapiteau d'un cirque de province,
Pailleté, embrasé par l'or des projecteurs,
Au milieu de la piste, une silhouette mince
Attire le regard de tous les spectateurs.Crâne de carton peint, touffe de cheveux roux,
Gros nez rouge d'api et pommettes vermeilles,
Bouche cernée de blanc fendue jusqu'aux oreilles,
C'est Monseigneur le Clown qui paraÎt devant vous.
Un pantalon trop long plisse sur ses chevilles.
Du veston étriqué aux revers bien trop grands
S'échappe un vieux foulard, misérable guenille,
Qui jusqu'à ses genoux pend lamentablement.Ses souliers sans lacets baillent de la semelle
Et le font trébucher sitôt qu'il fait un pas.
Le joli numéro qu'il vient de faire là !
Il sait jongler, siffler, jouer du violoncelle,
Du cor, de la trompette et du bandonéon,
Fait de l'acrobatie sur un petit vélo,
Maintient en équilibre un énorme ballon
Qui bondit drôlement sur un mince jet d'eau.Il casse des assiettes et fait le grand écart.
Roulement de tambour, voici l'apothéose,
Et quand dans un grand cri, tout le public explose,
On lit dans ses yeux doux alourdis par le fard
Beaucoup d'étonnement et de reconnaissance,
Comme s'il s'excusait d'être tant applaudi.
Puis il quitte à regret les grands et les petits,
Sur un dernier accord, un dernier pas de danse.Merci, Monsieur le Clown, Auguste attendrissant.
Qu'à l'usure du temps, ton étoile subsiste.
Nous pourrons rire encore à tes jeux innocents.
Et jusqu'à te revoir, salut ! Salut, l'artiste !Renée-Jeanne Mignard
(c)
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Par paducharme le 30 Mai 2019 à 09:36
Ce n’est qu’un tout petit grain
Qui sous la neige des hivers
N’attend que son destin
Ah! Se dit-il
Combien d’autres glaces passeront
Avant que je ne sois bourgeon
Qu’éclose mon cœur
J’attends depuis si nombreuses saisons
Que j’en ai presque passé l’âge de raison
J’ignore encore ce qu’est le bonheur
D’amour j’ai bien eu quelques chagrins
Mais ce ne fut que des crachins
Vivement passés aux hier
Déjà presque avril
Toujours du Grand Amour nubile
Ah… misère
Mais le printemps tisse lentement sa toile
Sur les jours froids sans étoiles
Le givre fond, fond
C’est en ce temps de renouveau
Que le ciel bleu dit à pucelle
Sort ton museau
Qui donc m’éveille
Est-ce toi hirondelle
Ah Azur! Tu es si beau
Petit grain décide qu’est venu le temps
Ce sera ce printemps!
Ou que je meurs en cet an
Ah qu’elle est belle!
Dit le soleil
Et Marguerite merveille
Sous l’admiration
D’un papillon
Butinant sur son cœur
Et ses pétales s’illuminent
De la Lumière des Anges
D’émotion elle scintille
Et Papillon de butiner, butiner
Déposant ici et là mille baisers
Et Marguerite d’être toute transe
Ah! C’est Toi le Grand Amour
Ta tendresse est de velours
Sustente-toi de mon désir
Mon cœur est ton nid
Mon âme est ton lit
Par toi je donnerai la vie
Et mai passe
Et juillet trépasse
Marguerite dore à l’été
Et Papillon butine, butine
Semant dans les bois et les prés
Les embryons de demain
Si tout va bien
Ils sonneront les matines
D’un millier de grains
Quel mois d’août chaud
Reposons-nous veux-tu
Je ménopause crois-tu?
Et septembre de venir
Et d’octobre refroidir
Ah! Comme notre nid est beau
Et Marguerite de blanchir, blanchir
Et Papillon de vieillir, vieillir
Mon Amour… toujours?
Je n’ai plus à voler
Je n’ai plus à semer
Notre œuvre est achevée
Dans ton cœur est ma demeure
Dans ton âme est mon éternel
L’hiver peut revenir, j’ai le Grand Bonheur
Et Marguerite de perdre sa robe
Aux gelures de novembre
Devenant poussière en décembre
De son amour privé
Papillon rend l’âme
Pourquoi attendre…
Ce ne sont que tous petits grains
Qui sous la neige des hivers
N’attendent que leur destin
Paul-André
2 commentaires -
Par paducharme le 24 Mai 2019 à 14:38
Cent fois sur le métier
(Nicolaes Maes/Femme au rouet)
Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage
cent fois regarder de l'autre coté de la fenêtre
se débattre les hommes contre l’hiver
cent fois rêver que nous sommes ailleurs
cent fois se revoir sur cette route de campagne ou autrefois..
cent fois ne pas se dire que si
cent fois oublier à quel point je vous ai aimé et laissé partir
cent fois remettez votre ouvrage sur le métier
cent fois reprendre la plume sans pouvoir dire et sans pleurer
cent fois se rappeler à l'ordre car les enfants ont besoin
et cent fois me dire que même si vous n'y êtes plus
la vie continue encore cent fois...
cent fois
mille réponses que je n'ai pu donner
quand ils me demandent où est leur mère
cent fois, mille fois je les ai couché trop tard le soir
alors que moi aussi je désespérais
mille fois croire que tout ira bien
et le répéter sans jamais y croire..
cent fois mille fois aimer la page blanche
pour ce souvenir d'elle qui n'est plus
cent fois sur le métier
remettez votre ouvrage
la vie qui coule et nous emporte
cent fois revenir chercher les mots au pied de votre image
mille fois ne cesser d'aimer
cent fois sur la page écrire je t''aime
et au delà de l'espace blanc ne plus rien avoir a dire ...
cent fois sur le métier remettez votre ouvrage
et dans ces mots, dans l'encre qui coule
comme un jeune ruisseau
percevoir la vie qui sans cesse vous invite et au-delà du souvenir
cent fois sur le métier oser encore une fois, encore oser dire je t'aime
et laisser la phrase suivante vous écrire
oui les enfants vont bien et moi mon cœur n'en peut plus...
cent fois sur le métier
elle reviendra la verve, ils reviendront les mots
cent fois sur le métier remettez votre ouvrage
et laisser la vie vous conter les mots..
cent fois sur le métier remettez votre ouvrage..
la page n'est blanche que pour ceux qui ne voit pas
et dans le cœur lentement s'inscrivent les mots qui nous mènent au-delà
cent fois sur le métier remettez votre ouvrage..
Yves Drolet
2019-02-18.....
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Par paducharme le 9 Mai 2019 à 07:26
J’ai le froid en mes os qui suinte l’écume du glacier sur ma peau.
Ô que tes neiges sont Éternité à ma pensée quand elle dort sous le manteau de ton bouclier sacré. Sous la morsure de tes eaux de pierre, torturé d’une soif de Divinité j’ai enfin trouvé la paix jamais consumée qui détache l’âme des fanges des semis pour la mûrir au soleil de la Vérité.
Je rêve encore et toujours cet épi miraculeux de Vertu qui fera d’elle l’Immortel. Ô Mer des Genèse souffle les neiges de la Pureté et qu’enfin se dressent au-dessus d’elle les dunes où marchera cet Esprit en quête de sa Lumière.
< Et dans la nuit tu enjamberas le Temps et les Astres pour atteindre l’Incandescence des glaces.>
Il y a un Peuple assoiffé au précipice d’un lac isolé qui n’a qu’une seule faim : la Liberté.
Sur ces visages burinés j’ai vu les marques sculptées de la Sérénité tels que les modelèrent les Feux de l’Enfer oints des baumes de l'Olivier. Mal à moi j’ai pensé d'être l’exilé chassé du nid avant même d’avoir franchi le jardin d’érudit.
Je crus un instant être conscrit à l’ouest du Médit où l’on dit : qui donc voudrait vivre en cet Ici. Pourtant, sondant les regards j’entrevis le Savoir qui se fait le miroir de l’espoir qui lui se fait la glaise d’où sortira l’Essence de Vie qui elle fera symbiose à l’Immortel.
Peuple des Aurores l’arc-en-ciel de votre Chœur est la voie Lactée de ma quête vers l’Ultime Nudité. Vos Esprits m’induisent et l’Abysse n’est à l'Œil que le Cauchemar au Rêve.
< Et tu feras classes de la soif et de la faim au désert de l'abysse pour qu'y meurent toutes tes peurs et vienne te sustenter la quiétude de ta destinée.>
Qu’importent ce cœur la possession et la jouissance si elles ne sont que pour mieux étoffer la maison de l’infertilité et cet Égo qui s’y abrite en toute suffisance; ce nombril ne peut être que l'attache entre hier et demain, que le tremplin du néant à la Vie pour l’ultime commencement de l’Inconnu.
Ô que les fruits sont amers quand il ne consomme que pour son seul heurt, qu’il en goûte toutes les saveurs jusqu’à la satiété d’indigestes douleurs du preneur.
``Tu trancheras ce Fruit en quartiers pour les donner en partage aux voyageurs tel que toi quêteurs. ``
J’ai le Feu en ma tête qui fait de mes neurones un bûcher où se consume le Désir affolé, celui qui attise à partir pour ne plus jamais revenir. Mais qu’y a-t-il en cet Ailleurs qui conduirait au Meilleur ? Faut-il se fuir pour se devenir ? Ah que ce Désiré tire la Conscience dans son insuffisance et sa complaisance !
Combien encore d’amer à traverser, combien d’îles en exil encore à s’ameublir, combien de terres à rabioter l'humanité alors que tout semble consumé; cet Univers ne sera donc jamais consommé, ne saurait me repaître d’Éternité ?
`` Et quand tu seras repus d’Éternité ce ne sera qu’UN repas avant le savarin d’Immortalité… Mais la fin n’a-t-elle aussi une faim? ``
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