• Psaume des ocres et des ors

    Psaume des ocres et des ors

     

     

    J’ai le froid en mes os qui suinte l’écume du glacier sur ma peau.

     

     

     

    Ô que tes neiges sont Éternité à ma pensée quand elle dort sous le manteau de ton bouclier sacré. Sous la morsure de tes eaux de pierre, torturé d’une soif de Divinité j’ai enfin trouvé la paix jamais consumée qui détache l’âme des fanges des semis pour la mûrir au soleil de la Vérité.

     

     

     

    Je rêve encore et toujours cet épi miraculeux de Vertu qui fera d’elle l’Immortel. Ô Mer des Genèse souffle les neiges de la Pureté et qu’enfin se dressent au-dessus d’elle les dunes où marchera cet Esprit en quête de sa Lumière.

     

     

     

    < Et dans la nuit tu enjamberas le Temps et les Astres pour atteindre l’Incandescence des glaces.>

     

     

     

     

     

     

     

    Il y a un Peuple assoiffé au précipice d’un lac isolé qui n’a qu’une seule faim : la Liberté.

     

     

     

    Sur ces visages burinés j’ai vu les marques sculptées de la Sérénité tels que les modelèrent les Feux de l’Enfer oints des baumes de l'Olivier. Mal à moi j’ai pensé d'être l’exilé chassé du nid avant même d’avoir franchi le jardin d’érudit.

     

     

     

    Je crus un instant être conscrit à l’ouest du Médit où l’on dit : qui donc voudrait vivre en cet Ici. Pourtant, sondant les regards j’entrevis le Savoir qui se fait le miroir de l’espoir qui lui se fait la glaise d’où sortira l’Essence de Vie qui elle fera symbiose à l’Immortel.

     

     

     

    Peuple des Aurores l’arc-en-ciel de votre Chœur est la voie Lactée de ma quête vers l’Ultime Nudité. Vos Esprits m’induisent et l’Abysse n’est à l'Œil que le Cauchemar au Rêve.

     

     

     

    < Et tu feras classes de la soif et de la faim au désert de l'abysse pour qu'y meurent toutes tes peurs et vienne te sustenter la quiétude de ta destinée.>

     

     

    Qu’importent ce cœur la possession et la jouissance si elles ne sont que pour mieux étoffer la maison de l’infertilité et cet Égo qui s’y abrite en toute suffisance; ce nombril ne peut être que l'attache entre hier et demain, que le tremplin du néant à la Vie pour l’ultime commencement de l’Inconnu.

     Ô que les fruits sont amers quand il ne consomme que pour son seul heurt, qu’il en goûte toutes les saveurs jusqu’à la satiété d’indigestes douleurs du preneur.

     ``Tu trancheras ce Fruit en quartiers pour les donner en partage aux voyageurs tel que toi quêteurs. ``

     

     

    J’ai le Feu en ma tête qui fait de mes neurones un bûcher où se consume le Désir affolé, celui qui attise à partir pour ne plus jamais revenir. Mais qu’y a-t-il en cet Ailleurs qui conduirait au Meilleur ? Faut-il se fuir pour se devenir ? Ah que ce Désiré tire la Conscience dans son insuffisance et sa complaisance !

     

    Combien encore d’amer à traverser, combien d’îles en exil encore à s’ameublir, combien de terres à rabioter l'humanité alors que tout semble consumé; cet Univers ne sera donc jamais consommé, ne saurait me repaître d’Éternité ?

     

     

     

     

    `` Et quand tu seras repus d’Éternité ce ne sera qu’UN repas avant le savarin d’Immortalité… Mais la fin n’a-t-elle aussi une faim? ``

     

      

     

     

     

     

     

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