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Par paducharme le 11 Janvier 2019 à 17:15
Roses et Lavandes
Pétales de Roses
Peu de choses
Pour essuyer tes chagrins
Ta solitude est mienne
Et aux Lavandes de mon cœur
Tu es toujours présent
Et je t'aime.
Donne-moi des Roses
Pour que j'en fasse des proses
Que chaque matin
Sous la rosée, elles seraient notre destin.
Donne-moi des roses
Qui parfumées seraient la plus belle des choses
Des Roses d'Amour
Qui rimeraient avec toujours
Qui laisseraient le plus beau souvenir
Et dans la mémoire des rires.
Des Roses qui à chaque pétale
Du rouge aux coloris les plus fête
Seraient gages des jours d'espérances
Où le temps compte peu
pour être un jour deux
Bernadette Regnier (C)
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Par paducharme le 29 Décembre 2018 à 09:21
Il est l’heure de dormir, de se fondre à la nuit qui languit son silence sous les réverbères.
Il est l’heure de fermer ce jour sans paroles, peint d’ordinaire, d’absence de vos mots.
Pourtant, c’était une longue lettre que je vous avais écrite, une espèce de main tendue entre vous et moi. Je savais que vous n’y répondriez pas.
Vous êtes absorbée à façonner ce présent et ce futur à l’image de ce visage que même le temps ne vieillit pas.
J’ai quand même espéré, lorgner la fenêtre et attendu le courrier. Ce fut en vain. Je suis resté sur ma faim de pouvoir me nourrir de vos mots vos aventures.
Votre village est trop loin de moi maintenant ; en votre âme, votre coeur, à votre porte je n’ai plus accès. Pourquoi en est-il ainsi que de longues amitiés se perdent dans la forêt des jours. Ne devraient-elles pas vivre toujours comme les Edelweiss des montagnes, près des yeux, près des dieux ? Est-ce moi qui suis trop sensible à leur vertu, leur douce servitude, à leur mélodie qui se fait renaissance ou bien est-ce ces mots qui disent que l’amitié se conjugue comme l’amour ?
Je ne peux vous en vouloir car l’ami ne saurait laisser naître le courroux envers vous.
Votre silence est ma pénitence éternelle de n’avoir pas su renouer avec vous en des temps où vous auriez pu avoir besoin de ma présence alors que j’étais moi aussi occupé à mon présent, mon devenir. Comment pouvais-je savoir… Je ne vous écrivais plus, ne vous visitais plus et cela même si une petite voix sollicitait de moi son écoute. Je ploie lourdement sous le poids de cette négligence. Chère amie, je suis meurtri de vous avoir laissée dans mon passé.
Maintenant que je vieillis il est sans doute trop tard pour vous dire : vous êtes encore ma meilleure amie, malgré vous, malgré la vie. Vous n’avez plus besoin de ce vieil ami et cela vaut sans doute mieux ainsi.
Mes jours ne sont pas gris comme les tempes de mes cheveux ; à travers mes verres je vois encore votre visage blanc, vos yeux bleus et vos cheveux dans le vent comme dans les hier. Je ne saurais rien oublier. Si le silence me pèse, je me consolerai dans ces hier.
Si vous passez par ici ou dans une autre vie, vous y croiserai encore votre ami pour accueillir votre sourire, la moiteur de votre main, son affection candide
Dans mon coin de pays vous m’avez envahi comme un fantôme venu la nuit.
Éloix(pad), 2002.
Musique: Di evantil: loneliness
4 commentaires -
Par paducharme le 18 Décembre 2018 à 21:34
En ce temps de notre belle tradition chrétienne
Une certaine nostalgie d'une époque lointaine
Où nos ancêtres parlèrent de la canadienne
Avant de se découvrir l'âme québécoise
Envahit et réchauffe mon être.L'Esprit de Noël me réhabite
Où j'y retrouve une âme trop catholique
Associée à notre origine profonde
Les mélodies d'autrefois refont la fête
Où j'occupe présentement le rôle
Que nos parents initièrent
Pour mieux perpétuer notre tradition
De la naissance d'un Enfant-Divin
L'Histoire nous interpelle
Par son message universel
D'un amour de vérités éternelles
Il nous faut la redire
A tous les petits de l'an deux mille
Qui rêvent toujours d'un Mystère Inachevé
Qui ne cesse de nous faire méditer
Suspendue au Mystère de cette Nuit
Où la foi de mon enfance
Ne laisse place qu'à son intensité revisitée
Pour nous, au Québec des années cinquante
L'heure se voulait solennelle
Dans une campagne blanche de tranquillité
Sur le sentier enneigé
Nous avancions à la file indienne
Au son du crissement de nos pas
Et d'un joli carillon
Marche perdue dans la solitude
Nos regards accrochés
Au scintillement des étoiles
Cherchant celle
Qui saurait mieux nous guider
En ouvrant les portes de l'église
Nous tremblions à l'unisson
Et l'orgue qui jouait à tue-tête
Saisissait tout notre être.
Qu'ils ont été sublimes
Les minuits chrétiens
du Ténor de notre enfance.
Françoise Minder-DucharmeMusique : Nativity , E.Cortazar
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Par paducharme le 16 Décembre 2018 à 05:44
Dans quelques heures nous quitterons ce refuge pour se joindre à nos familles dans les festivités de Noël et du Nouvel An.
La session d’automne fut riche en évènements de toutes sortes et mêmes les études nous ont comblés d’intérêt; le succès des examens est encourageant pour la session d’hiver. Il n’y a pas que les matières académiques que l’on apprend ici… Il y a aussi la vie en groupe, l’apprentissage du partage et grandir vers un monde adulte, il y a la spiritualité aussi. Toutes ces connaissances ne s’acquièrent qu’une fois dans la vie. Il faut savoir être présent et engranger le savoir.
Surtout : il faut savoir découvrir le bonheur dans chaque journée qui passe; bonheur rempli de petites choses qui marquent et titillent le cœur, l’âme.
Dans cette soirée de veille j’imagine un bon feu brûlant dans un foyer à mes pieds. L’hiver et ses froidures est à la maison et je peux sentir en mon fort intérieur sa chaleur et sa langueur. J’ai la tête à la rêverie comme à chaque période des Fêtes de fin d’année. J’ai vraiment aimé cette session où être heureux est une découverte, presqu’un rêve justement.
Pour mieux plonger dans ces rêveries, j’ouvre le cahier des jours que je tiens. Avec surprise, une enveloppe en tombe; aurais-je oublié de la poster? Il semble que oui. Précieusement j’en décolle le scellé, déplie ses feuillets et découvre qu’elle t’est destinée.
« Bon me dis-je, c’est le temps de corriger les fautes. »
Et me voilà emmitouflé dans ma rêverie du soir, toujours devant ce feu imaginaire.
« …
Il manque une chose, une personne, à ce bonheur dont je parlais : toi.
Aussi vais-je ajouter à ma lettre ce que l’autre disait
Tout cet automne quand la nostalgie me prenait, c’est à toi que je pensais.
Oh je n’étais pas triste dans ma pensée, je nous revoyais marchant côte à côte au parc par une soirée chaude de l’été. En regardant par la fenêtre de ma chambrée le grand champ devant se transformait et de ci de là s’allumait les lampadaires, s’illuminait la fontaine, s’entendait la douce musique des grillons et le babillage de la chouette. Peu de mots se disaient entre nous car on n’avait nul besoin de dire le bien-être d’être ensemble.
Nos paroles se résumaient bien souvent par de simples soupirs et quand d’office leurs sons se faisaient entendre nous échangions sur notre quotidien, demain, l’avenir.
J’avais bien une petite larme dans cette évasion automnale : celle de n’avoir pu randonner avec toi sur le tapis des feuilles tombées. Tu te souviens que nous cherchions les plus grosses, les plus colorées, pour les faire sécher et placer entre les pages de notre cahier? Tu te souviens aussi de cette mèche de cheveux que tu avais placée dans le mien? Elle y est encore, elle y sera tant que durera sa longévité.
Que de belles aventures nous avons vécues, que nous vivrons encore.
Jamais mes pensées pour toi ne seront étouffées par la distance, le temps, les années. Quand elles sont près de toi, je me sens heureux et libre; libéré de tout joug. Je sais, nos routes divergeront peut-être, mais je saurai toujours te retrouver dans la fenêtre du temps. »
Voilà ce que cette lettre te disait et plus encore dans le silence des mots.
Dans ces dix jours de fin d’année les festivités ne commenceront vraiment que lorsque je te verrai et nous pourrons marcher côte à côte sur le blanc tapis de neige. Je te remettrai alors ce courrier écrit avec l’encre du cœur.
24 décembre, 10 AM.
Nous partons vers nos familles.
(Cadet-pad)
Musique: Do you live, do you love
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Par paducharme le 30 Septembre 2018 à 11:45
La musique vous l’a dit, ce soir je suis un peu plongé dans le maelstrom des sentiments. Je cherche un peu de soleil en mon âme mais seule une pauvre lune est au ciel gris.
Ce soir mes pensées vont à la dérive sur un lac aux eaux glauques et noires.
Je ne sais trop le pourquoi…. Pourtant je le sais.
Tant d’évènements se passent autour de nous, tant de gens se joignent à nous au cours d’une vie, tant d’années passent et parfois on en arrête la pellicule sur un visage, une personne chère que nos yeux fixent en évoquant tant de rêves, de merveilleux intense, brûlant de lumière de feu.
Tant d’évènements s’entrechoquent dans leur cours qu’il devient impossible de les rappeler tous à son souvenir. Combien de désirs écartés, combien de chagrins noyés dans les larmes de l’abandon d’un avenir qu’on ne connaîtra jamais. Combien de vies faudrait-il vivre pour parcourir tous ces chemins qui s’offrent à nous.
L’Homme n’est pas éternel et toutes ces voies qui conduisent à la réalisation de soi, face à celle que l’on a choisie ne reviendront jamais à la croisée de nos pas.
Certaines, empruntées de quelques pas hésitants étaient si attrayantes, certaines devaient possiblement être marchées plus tard quand le temps en serait venu. A-t-on trop attendu ? Aurait-on du ? On ne revient jamais vers l’arrière mais la curiosité reste au présent. On s’en accommode afin de pouvoir continuer d’avancer vers la fin de notre route.
Et ces gens, ces êtres chers qui se joignirent à nous au long des ans apportant un peu plus chaque fois de cette lumière de feu en nos coeurs. Ces dieux qui bénirent les liens d’amour et d’amitié pourquoi maintenant cherche-t-ils à les effacer dans l’oubli.
Combien sont partis, disparus de notre mémoire photos ou là devant nous sans qu’on puisse à nouveau marcher à leur côté, main dans la main, épaule contre épaule. Pourtant ils ont encore besoin de nous, de notre soutient et nous nous languissons de leur soutien à eux, de leur sincérité.
Rien ne rattrape ce qui est derrière, mais…
Ce soir
Je voyage dans l’Ombre et la Lumière.
Musique : Light & Shadow de Judy Esther
Ce soir… ce soir je ne vois plus la Lumière
Ce soir… ce soir je ne vois que le noir
Oui le noir
Ce soir… ce soir je traverse le tain
Ce soir… ce soir je marche le destin
Le destin
O Dieu… O Dieu où sont passées les voies
O Dieu… O Dieu la croisée de tes croix
Oui tes croix
O Dieu… O Dieu ne m’enlève pas mes rêves
O Dieu… O Dieu ne m’enlève pas mes frères
Oui mes frères
Ce soir… ce soir je ne vois plus la Lumière
Ce soir… ce soir je ne vois que le noir
Oui le noir
Pad
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