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Par paducharme le 15 Novembre 2011 à 01:12
Tu dis que le bonheur est la crème de la vie.
Tu dis qu’il voyage aussi bien avec le soleil que la pluie.
Qu’il se noie dans les larmes de l’ami(e).
Qu’il pause sur les amoureux épris.
Tu dis que le bonheur est la main :
Qui caresse le visage de l’enfant,
Qui essuie la joue d’un chagrin,
Qui s’offre au passant.
Tu dis que le bonheur est la prière
Qu’inspire la toile du maître.
Qu’il est le chant du poète,
Qu’il est la musique des conteurs de la terre.
Tu dis que le bonheur est d’état divin,
Qu’il est le vécu du quotidien.
Qu’il est l’instantané,
La seconde d’une éternité.
Tu dis, tu dis et plus tu en dis je crois
Que le bonheur se fraie un chemin en moi.
S’il te plait, dis m’en davantage
Qu’il en devienne mon mirage.
Éloix
Si je savais encore prier
Si je savais encore prier
À quel Dieu pourrais-je m’adresser ?
Enfant je possédais peut-être cette vertu.
Maintenant je ne sais plus.
Avec quel Seigneur, Prophète, Brahma, Bouddha puis-je dialoguer ?
Depuis l’innocence de ma jeunesse tous se sont vus démystifiés.
Moi, je ne demandais pourtant qu’avoir, le soir venu, quelqu’un à me confier,
Sorte de journal intime parlé.
Voilà! Vous n’existez plus.
Et moi je suis mots nus.
Vous les savants de l’Essence,
Vous les scientifiques à tout expliquer,
Vous les ramoneurs de piété,
Vous avez nettoyé la conscience
Des cendres des perfidies
Pour n’y laisser que le vide du lais.
Et c’est bien cela qui me torture
À personne je ne peux plus faire ma lecture.
Ah! Parfois j’aimerais vous dire…
Mais vous êtes aussi sourds que vos Menhirs.
Attendez un peu !
Voilà que je vous ferai à tous outrage :
Je viens de trouver un Dieu.
Autant pour vos babillages.
Tous en moi noyés en creux.
Ce soir je vais prier
Un Dieu que jamais on a nommé
Car il ne fut pas, ne sera, n’est.
Il n’est pas secret,
Il n’est que ce qu’il pourrait.
Viens-là Dieu !
J’ai pour toi bien des aveux.
Éloix
11/2011
Musique: prayer.
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Par paducharme le 10 Novembre 2011 à 10:32
Vents de novembre
Je voudrais te dire que l’été est encore là
Mais je ne le peux pas.
Il n’y est que pour moi
Qui pense encore à toi.
Et même si novembre est le mois
Moi, je ne suis qu’en juillet
Avec encore à la main ce bouquet,
Ces premières roses tu sais
Que, coeur fébrile, je t’offrais.
Quels beaux diamants dans tes yeux je vois;
Quel grand amour ils scintillent pour moi.
À travers les vents du temps je t’entends;
Ta voix me murmure tout aussi tendrement:
Nous serons deux éternellement.
Et dans la lumière de ton soleil présent,
Seul je ne me sens.
- - -
Il ne veut pas partir
Vers ces mois de glacis et d’oubli;
Il ne veut pas partir
Cet été qui s’alanguit
Sous les arbres démunis.
Il ne veut pas partir.
La bise est tiède et à rire.
Il ne veut pas partir;
Tant encore lui reste à vivre.
- - -
Ma main caresse tes cheveux
Et mon baiser tarit la source à tes yeux.
Regarde le ciel est toujours bleu
Et mon amour pour toi tout aussi radieux.
Je sais pourquoi tu pleures;
Sois sans craintes et peurs.
Là... Endors-toi dans mes bras,
Je veille sur toi.
Sens, le vent se fait douillet;
Quand tu t’éveilleras ce sera juillet
Et moi je te tendrai un bouquet:
Les roses de l’amour,
Celui qui me baume toujours.
- - -
Bel été tu peux partir
Avant que l’hiver ne te fige
De ses vents glaciaux qui font frémir.
Va, tu peux partir.
Jusqu’au moment de ton dégivre
En moi tu pourras vivre.
Je te ferai un autre berceau,
Tisserai ton paillis nouveau.
Quand tu ouvriras les yeux
Sur un prochain juillet,
Je serai ton Mage majestueux
Et te tendrai un bouquet...
- - -
Vents soufflez tant qu’ouragans,
Vous n’éloignez que la poussière du temps.
Juillet m’est plus que mille ans,
Avec mon bouquet j’attends.
Le soleil est en moi, rayonnant.
Vents, vous êtes impuissants.
Jeudi de novembre,
Éloix
Vents de novembre (Texte, musique, image) :
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Par paducharme le 18 Septembre 2011 à 07:53
J'arrive où je suis étranger
(Louis Aragon)
Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger
Un jour tu passes la frontière
D'où viens-tu mais où vas-tu donc
Demain qu'importe et qu'importe hier
Le coeur change avec le chardon
Tout est sans rime ni pardon
Passe ton doigt là sur ta tempe
Touche l'enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C'est le grand jour qui se fait vieux
Les arbres sont beaux en automne
Mais l'enfant qu'est-il devenu
Je me regarde et je m'étonne
De ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nus
Peu a peu tu te fais silence
Mais pas assez vite pourtant
Pour ne sentir ta dissemblance
Et sur le toi-même d'antan
Tomber la poussière du temps
C'est long vieillir au bout du compte
Le sable en fuit entre nos doigts
C'est comme une eau froide qui monte
C'est comme une honte qui croît
Un cuir à crier qu'on corroie
C'est long d'être un homme une chose
C'est long de renoncer à tout
Et sens-tu les métamorphoses
Qui se font au-dedans de nous
Lentement plier nos genoux
O mer amère ô mer profonde
Quelle est l'heure de tes marées
Combien faut-il d'années-secondes
A l'homme pour l'homme abjurer
Pourquoi pourquoi ces simagrées
Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étrangerLouis Aragon: http://lapoesiequejaime.net/aragon.htm
Musique: Concerto en E, Zbigniew Presner
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Par paducharme le 28 Juin 2011 à 05:16Où sont les joyeux cortèges
Des kermesses d'autrefois?
Où sont passés les manèges,
Où sont les chevaux de bois?
Chenill' russe, balançoire,Jeu d' massacre, stand de tir,
J'en garde dans ma mémoire
Le plus vivant souvenir.
Scénic railway, autogire,Grande roue et toboggan,
Un p'tit tour et tout chavire,
On n'est plus très très fringant.
Pomm's d'amour rondes et lisses,Cacahuètes, berlingots,
P'tits cochons en pain d'épices,
Votre prénom sur le dos.
Barb'à papa cristalline,Sucre d'orge rose ou vert,
Et l'odeur de la praline,
Qui partout flottait dans l'air.
Sur la place du village,Quand les forains arrivaient,
Tous les enfants de mon âge,
Le coeur battant attendaient.
Finis les joyeux cortègesDes kermesses d'autrefois,
S'en sont allés les manèges,
Dorment les chevaux de bois.
Renée Jeanne Mignard, juin 2010Musique: Only the fairy tale, Mai-hime”Lekkerkerker”… c'est le nom de cette orgue de 1928 aller voir son histoire en cliquant sur ce lien:
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Par paducharme le 23 Juin 2011 à 07:16
Sous ces rochers est ta Terre Promise
Vois en ces ronces les semis de l’avenir
Dans ces eaux bleues abreuvent tes désirs
De ces bois si nobles bâtis-toi une Vie
Je t’enseignerai les secrets créateurs
Te consolerai s’il te revient la noirceur
Quand tu auras façonné le bonheur
Vers toi j’enverrai ton âme-sœur
N’oubliez pas que l’Amour
Est seule raison d’ici-bas votre séjour
J’attends de vous ce modeste retour:
Semez la Vie sur votre parcours.
N’oubliez pas que l’Amour
A pour saison que le temps de vos jours
J’attends de vous ce modeste retour :
Aimez toujours
Juin 2011
Paul-André
Musique: Le rernard roux volant des Montagnes rouges, groupe Evangilica.
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