• Le bonheur & Si je savais encore prier

     

    Tu dis que le bonheur est la crème de la vie.

    Tu dis qu’il voyage aussi bien avec le soleil que la pluie.

    Qu’il se noie dans les larmes de l’ami(e).

    Qu’il pause sur les amoureux épris.

     

    Tu dis que le bonheur est la main :

    Qui caresse le visage de l’enfant,

    Qui essuie la joue d’un chagrin,

    Qui s’offre au passant.

     

    Tu dis que le bonheur est la prière

    Qu’inspire la toile du maître.

    Qu’il est le chant du poète,

    Qu’il est la musique des conteurs de la terre.

     

    Tu dis que le bonheur est d’état divin,

    Qu’il est le vécu du quotidien.

    Qu’il est l’instantané,

    La seconde d’une éternité. 

     

     

    Tu dis, tu dis et plus tu en dis je crois

    Que le bonheur se fraie un chemin en moi.

    S’il te plait, dis m’en davantage

    Qu’il en devienne mon mirage.

     

    Éloix

     

    Si je savais encore prier

     

    Si je savais encore prier

    À quel Dieu pourrais-je m’adresser ?

    Enfant je possédais peut-être cette vertu.

    Maintenant je ne sais plus.

     

    Avec quel Seigneur, Prophète, Brahma, Bouddha puis-je dialoguer ?

    Depuis l’innocence de ma jeunesse tous se sont vus démystifiés.

    Moi, je ne demandais pourtant qu’avoir, le soir venu, quelqu’un à me confier,

    Sorte de journal intime parlé.

    Voilà! Vous n’existez plus.

    Et moi je suis mots nus.

     

    Vous les savants de l’Essence,

    Vous les scientifiques à tout expliquer,

    Vous les ramoneurs de piété,

    Vous avez nettoyé la conscience

    Des cendres des perfidies

    Pour n’y laisser que le vide du lais.

     

    Et c’est bien cela qui me torture

    À personne je ne peux plus faire ma lecture.

    Ah! Parfois j’aimerais vous dire…

    Mais vous êtes aussi sourds que vos Menhirs. 

     

    Attendez un peu !

    Voilà que je vous ferai à tous outrage :

    Je viens de trouver un Dieu.

     Autant pour vos babillages.

    Tous en moi noyés en creux.

      

      

    Ce soir je vais prier

    Un Dieu que jamais on a nommé

    Car il ne fut pas, ne sera, n’est.

    Il n’est pas secret,

    Il n’est que ce qu’il pourrait. 

     

    Viens-là Dieu !

    J’ai pour toi bien des aveux.

     

    Éloix

    11/2011

      

     Musique: prayer.

     

     

     

     

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  • Vents de novembre

     

    Vents de novembre

     

     

    Je voudrais te dire que l’été est encore là

    Mais je ne le peux pas.

    Il n’y est que pour moi

    Qui pense encore à toi.

    Et même si novembre est le mois

    Moi, je ne suis qu’en juillet

    Avec encore à la main ce bouquet,

    Ces premières roses tu sais

    Que, coeur fébrile, je t’offrais.

    Quels beaux diamants dans tes yeux je vois;

    Quel grand amour ils scintillent pour moi.

    À travers les vents du temps je t’entends;

    Ta voix me murmure tout aussi tendrement:

    Nous serons deux éternellement.

    Et dans la lumière de ton soleil présent,

    Seul je ne me sens.

     

    - - -

     

    Il ne veut pas partir

    Vers ces mois de glacis et d’oubli;

    Il ne veut pas partir

    Cet été qui s’alanguit

    Sous les arbres démunis.

    Il ne veut pas partir.

    La bise est tiède et à rire.

    Il ne veut pas partir;

    Tant encore lui reste à vivre.

     

    - - -

     

    Ma main caresse tes cheveux

    Et mon baiser tarit la source à tes yeux.

    Regarde le ciel est toujours bleu

    Et mon amour pour toi tout aussi radieux.

    Je sais pourquoi tu pleures;

    Sois sans craintes et peurs.

    Là... Endors-toi dans mes bras,

    Je veille sur toi.

    Sens, le vent se fait douillet;

    Quand tu t’éveilleras ce sera juillet

    Et moi je te tendrai un bouquet:

    Les roses de l’amour,

    Celui qui me baume toujours.

     

    - - -

     

    Bel été tu peux partir

    Avant que l’hiver ne te fige

    De ses vents glaciaux qui font frémir.

    Va, tu peux partir.

    Jusqu’au moment de ton dégivre

    En moi tu pourras vivre.

    Je te ferai un autre berceau,

    Tisserai ton paillis nouveau.

    Quand tu ouvriras les yeux

    Sur un prochain juillet,

    Je serai ton Mage majestueux

    Et te tendrai un bouquet...

     

    - - -

    Vents soufflez tant qu’ouragans,

    Vous n’éloignez que la poussière du temps.

    Juillet m’est plus que mille ans,

    Avec mon bouquet j’attends.

    Le soleil est en moi, rayonnant.

    Vents, vous êtes impuissants.

     

     

    Jeudi de novembre,

     

    Éloix

     

    Vents de novembre (Texte, musique, image) :

     http://eloix.freetzi.com/vent%20de%20novembre.htm

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  • J'arrive ou je suis étranger

    J'arrive où je suis étranger

    (Louis Aragon)

     

    Rien n'est précaire comme vivre
    Rien comme être n'est passager
    C'est un peu fondre comme le givre
    Et pour le vent être léger
    J'arrive où je suis étranger
    Un jour tu passes la frontière
    D'où viens-tu mais où vas-tu donc
    Demain qu'importe et qu'importe hier
    Le coeur change avec le chardon
    Tout est sans rime ni pardon
    Passe ton doigt là sur ta tempe
    Touche l'enfance de tes yeux
    Mieux vaut laisser basses les lampes
    La nuit plus longtemps nous va mieux
    C'est le grand jour qui se fait vieux
    Les arbres sont beaux en automne
    Mais l'enfant qu'est-il devenu
    Je me regarde et je m'étonne
    De ce voyageur inconnu
    De son visage et ses pieds nus
    Peu a peu tu te fais silence
    Mais pas assez vite pourtant
    Pour ne sentir ta dissemblance
    Et sur le toi-même d'antan
    Tomber la poussière du temps
    C'est long vieillir au bout du compte
    Le sable en fuit entre nos doigts
    C'est comme une eau froide qui monte
    C'est comme une honte qui croît
    Un cuir à crier qu'on corroie
    C'est long d'être un homme une chose
    C'est long de renoncer à tout
    Et sens-tu les métamorphoses
    Qui se font au-dedans de nous
    Lentement plier nos genoux
    O mer amère ô mer profonde
    Quelle est l'heure de tes marées
    Combien faut-il d'années-secondes
    A l'homme pour l'homme abjurer
    Pourquoi pourquoi ces simagrées
    Rien n'est précaire comme vivre
    Rien comme être n'est passager
    C'est un peu fondre comme le givre
    Et pour le vent être léger
    J'arrive où je suis étranger

     

    Louis Aragon: http://lapoesiequejaime.net/aragon.htm

      

    Musique: Concerto en E, Zbigniew Presner

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  • Ourgue restaurée, patrimoine des Pays-Bas

    Nostalgie

     

     

    Où sont les joyeux cortèges

    Des kermesses d'autrefois?

    Où sont passés les manèges,

    Où sont les chevaux de bois?

     

    Chenill' russe, balançoire,

    Jeu d' massacre, stand de tir,

    J'en garde dans ma mémoire

    Le plus vivant souvenir.

     

     Scénic railway, autogire,

    Grande roue et toboggan,

    Un p'tit tour et tout chavire,

    On n'est plus très très fringant.

     

    Pomm's d'amour rondes et lisses,

    Cacahuètes, berlingots,

    P'tits cochons en pain d'épices,

    Votre prénom sur le dos.

     

    Barb'à papa cristalline,

    Sucre d'orge rose ou vert,

    Et l'odeur de la praline,

    Qui partout flottait dans l'air.

     

    Sur la place du village,

    Quand les forains arrivaient,

    Tous les enfants de mon âge,

    Le coeur battant attendaient.

     

    Finis les joyeux cortèges

    Des kermesses d'autrefois,

    S'en sont allés les manèges,

    Dorment les chevaux de bois.

     

     

    Renée Jeanne Mignard, juin 2010
      
      
      
      
    Musique: Only the fairy tale, Mai-hime
      
    ”Lekkerkerker”…  c'est le nom de cette orgue de 1928 aller voir son histoire en cliquant sur ce lien:
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  •  

     

     

    Le chant du sourcier

     

    Sous ces rochers est ta Terre Promise

    Vois en ces ronces les semis de l’avenir

    Dans ces eaux bleues abreuvent tes désirs

    De ces bois si nobles bâtis-toi une Vie

     

     

    Je t’enseignerai les secrets créateurs

    Te consolerai s’il te revient la noirceur

    Quand tu auras façonné le bonheur

    Vers toi j’enverrai ton âme-sœur

     

     

    N’oubliez pas que l’Amour

    Est seule raison d’ici-bas votre séjour

    J’attends de vous ce modeste retour:

    Semez la Vie sur votre parcours.

     

     

    N’oubliez pas que l’Amour

    A pour saison que le temps de vos jours

    J’attends de vous ce modeste retour :

    Aimez toujours

     

     

     

     

     

    Juin 2011

    Paul-André

    Musique: Le rernard roux volant des Montagnes rouges, groupe Evangilica.

      

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