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Tu as fait beaux tous ces rêves,
immortels
des mers et des grèves
d'où ces rêves
montaient dans le ciel
vers l'autel
en offrandes-fumées brèves
Feu de Bengale
Violons des Grands Bals
Coeur d'Azur
Amour si pur
Écriture
Celle de l'aventure
aux levants
des soleils d'amants
toi, Roman
Des châteaux en Espagne
Sous le voile
Pour cacher ton âme
diaphane
Aux voiles de Chine
bat poitrine
De ces fièvres divines
Amour friable
Un coeur en chamade
Roc d'un Phare
Un feu-miroir
Capture-gloire
celle de la Lumière
lampion-chair
flammes des enfers
corps-prières
Moi
je vibrais de tes ondes
habitais dans tes mondes
m'y faisait niche en toi
Mais Moi
j'étais une Ombre
presque rien
juste pénombre
un corps-vapeur
poitrine sans un coeur
juste un grand froid...
Mais Moi
j'étais la nuit
sans souffle
sans une âme
sans la vie
Mais Moi
Je rêve aussi
des rêves enfuis
dans l'oubli
***
Je retourne à mes nuages
sans espoirs
Je n'serai pas ton page
illusoire
Mes rêves sont chimères
débonnaires
Des désirs d'Ombre
qui sombrent
Feu de Bengale
Violons des Grands Bals
Coeur d'Azur
Amour si pur
Une Écriture
Celle de l'aventure
aux levants
des soleils d'amants
toi Roman
Moi,
j'étais déjà une Ombre
Je voulais être ton ombre
ne plus être seul au monde
Mais toi
vas
Conquiert tous ces mondes
Tes rêves-fruits
sont tes pays
tes amours
tous tes Amis.
Oublie moi
Mais Moi,
j'étais déjà une Ombre
sans univers
sans un monde
presque néant
une poussière d'amant
rien vraiment.
pad
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Les feuilles dans une danse folle
tournoient dans le vent sans bruit
il y eut la magnificence de l'été,
orgie de couleurs , d'odeurs
détachement des feuilles du temps
des arbres à leur épures…
au fils du temps
nous avons gravé dans son écorce
tous nos mots d'Amour
Ligne de vie..
Ligne du temps
le printemps lui donne ses bourgeons
de pâle couleurs baignées d'un soleil timide
l'été le berce dans ses chaleurs lourdes
l'orage parfois lui donne ses tourments
l'automne le prépare aux frimas de l'hiver
ligne du temps
ligne de vie…
Il y a eu une feuille gravée à jamais
sur un drapeau d'un vaste pays
Ligne de vie
ligne du temps
Mais celui-ci est lui aussi gravé
dans tous les souvenirs les plus beaux..
le vent l'agiteBernadette R.
2019-10-15
mp3: Perfect
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Pays, mon Pays
Je veux m’endormir ici.
Qu’il est long ce chemin
Pour conduire à son destin
Qu’il est long ce chemin
Qui va d’hier à demain.
Des semences à la moisson
Des passions aux déceptions
Qu’il est long ce chemin
Au parcours d’incertains.
J’ai vécu toutes les légendes
J’ai aimé toutes les saisons
J’ai vendangé tous les septembres
Je reviens à la maison.
Pays, mon Pays je veux
Un paillis de feuilles en montagne
Avant de reprendre campagne.
Un long chemin
Atteindre son destin
Un long chemin
Qui va d’hier à demain
J’ai vécu toutes les légendes
J’ai aimé toutes les saisons
J’ai vendangé septembre
Je reviens à la maison.
Des semences à la moisson
Des passions aux déceptions
Qu’il est long ce chemin
Au parcours d’incertains.
J’ai vécu toutes les légendes
J’ai aimé
Et de l'amour toutes les saisons.
Un long chemin
pad
Octobre 2019
Musique : Chant d’automne (Autumn song) par The Strings
2 commentaires -
C'est écrit... Dis-moi
« Et si tu faisais partie de ces vieux qui comme moi
Depuis trop longtemps traîne un vieux chêne avec tous les gens qu’il héberge…
Dis-moi qu’est-ce qu’on ferait alors..? »
Yves
Je suis…
Je suis ce vieux chêne sur la colline, parvenu à l’automne
Comme tous mes frères sur toutes les collines
Je suis cette âme qui chaque saison tardive de sa vie
Frôle le néant, l’infini de son regard nostalgique
Mes yeux rougissent du poivre des nuits
Qui voilent la lumière des jours
Ma vue se trouble des éternuements dans la brume des moments
De détresse et lassitude des abysses qui parsèment le parcours
Des ans, des siècles de marches sans but, sans fin, au désert des terres
Mal défrichées des hommes.
Je suis ce chêne poussé en ce pré aride d’un oasis
Où l’eau vint à manquer et fragiliser ma survie
Je suis cet esprit de bois que le vent secoue violemment dans la tempête
Pour déraciner mon âme qu’il voudrait détruire à jamais
Je suis ces feuilles qu’il arrache à mon corps pour me dépouiller
De tout mon savoir et m'enfouir dans les boues de l’ignorance
Effacer toutes traces de ma présence, de mon enfance à ce jour
Mais je suis, je suis et encore et encore…
Car Infini je suis, Infini dans le vide de l’univers
Infini au-delà le monde planétaire, par-delà la vie même
Je suis l’associé des dieux, l’égal de l’eau et du feu
Le frère de tous les chênes qui ne plient pas aux désirs
De la destruction et de la mort
Le frère qui reverdit à toutes les renaissances de sa carapace
Pour chanter avec les oiseaux, jouer avec le soleil
Je suis esprit, âme, être, éternel
Je reviendrai toujours des assauts qui peuvent m’être faits
Des couchers au sol
Car je suis et serai toujours à la fois
Car la foi est mon éternité
Pad
2019-10-01
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