• Le dû. pad

    Le dû. pad

     Le dû

     

    Tant qu’on est petit enfant,
    De ce monde rien n’est important.
    Les matins viennent comme les nuits
    Sans vraiment qu’il y est un transit.
    Quelque temps plus tard :
    Les jours viennent à la semaine,
    Les mois à la douzaine
    Et les années de nulle part…
    De nulle part
    Parce qu’absentes à nos regards.

    Puis un jour vient le savoir
    Et avec lui le devoir…
    Le devoir de croire
    Que l’existence de nos jours
    A un but, un espoir :
    Élever son mausolée quelque part
    Pour y dormir quand viendra le soir.
    Mais où est ce boisé, cette île, ce pays
    Qui n’ont pas encore été conquis?
    Que donner à la vie
    En retour de la vie?
    Pourquoi suis-je ici?

    L’enfant sans souci
    Découvre en lui
    Qu’existe un esprit;
    Qu’il ne vit maintenant que par lui
    Et pour lui.
    Vivre a un fruit
    À remettre à la vie.
    -0-

    J’ai pris mon bagage
    Pour ce long voyage
    Vers ce pays
    Où l’arbre de mon Éden
    Me livrerait ce fruit.
    Quand on ne sait pas
    Qu’elle est la bonne voie
    On va d’ici à là;
    On monte aux cimes des joies
    Pour redescendre pleurer en bas.
    Sous la pluie et le vent,
    Sous le soleil trop ardent,
    On marche si longtemps
    Qu’une fois de trop passent les ans.

    -0-

    J’ai enfin trouvé mon boisé,
    Mon île, mon pays.
    L’Éden? Pas trouvé!
    Le mausolée?
    Rien à en cirer!
    Le dû à la vie?
    Le fruit?
    Juste aimer…

    Et pour encore plus aimer
    Je continuerais à voyager
    Si je n’étais si fatigué.

      

    PAD

      

    Musique: Tears of the past, Origen

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 3 Août 2012 à 10:45

    J'aime beaucoup, des mots qui touchent, une progression de la vie vers...

    Merci Paul-André !

    2
    Bernadette R
    Vendredi 3 Août 2012 à 11:15

     Il y a des personnes qui vivent mais ne savent pas rêver...Il y en a qui construisent des choses et d'autres qui bâtissent leurs rêves....Mais garde toujours ceux de ton enfance ...Il sont précieux  Merci Paul-André; 

    3
    Vendredi 3 Août 2012 à 18:26

    Trouver le fruit du jardin d'Eden et s'en contenter, nous l'espérons tous, et la vie parfois offre de belles surprises...

    4
    Vendredi 3 Août 2012 à 21:45

    Une progression de la vie... Oui Annie, qui conduit vers soi, son moi et l'infini...

     

    Se construire une vie, échafauder sa vie de rêve... Oui aussi Bernadette.

     

    S'en contenter... Voilà bien Marine ce que l'on découvre enfin après un long chemin.

    Accepter toutes les surprises de la vie... le vrai secret de vivre.

     

    Merci à vous trois d'avoir partagé un instant de votre vie; une des cimes de la joie.

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