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Le premier regard du matin par la fenêtre
Un levé de soleil
Le chant des oiseaux, la lumière si particulière
Et changeant au fil des saisons
La douche parfumée de lavande
Le café fumant dans la tasse
Le pain doré encore chaud
Une confiture maison.
Les infos ? Non!
De la musique, un air d'opéra
Sur les notes de cette pluie qui se met à tomber...
Le sourire de l'enfant partant à l'école
Heureux d'apprendre
Marcher, sauter, courir, chanter
Espérer, sentir, caresser
Deviner, rêver, mais surtout:
AIMER.
Vivre tout simplement
Le soleil est alors dans le cœur,
Dans un hiver où chaque jour se noie
En des pluies plus qu'abondantes...
J'AIME...
Comme les petits bonheurs.
Bernadette Regnier
2012/01/10
---O---
Et moi je lis
Un soleil qui se lève
La lumière parfumée de lavande
Un oiseau
Qui chante
Le monde nait
Simultanément dans le regard
Et en moi-même
Et ouvre la fenêtre
De petits bonheurs
Le café dans la tasse
L’enfant qui court
La musique
Du cœur
Et ce moment précieux
Où tout nait quand je me lève
AH ! Le bonheur
L’enfant amour
Le soupir incandescent
Le fleuve
Indicible
La fleur
Palpitante
Et vous au milieu du rêve
Qui jamais ne passe…
Comme cette nuit
Où ensemble
Nous n’y étions pas...
AH !
Ce jour
Qui s’achève en s’apprenant
Dans le geste et le labour
En notre terre ce cœur
Que nous inventons
À force de rivières
De pluies
D’hiver et de soleil resplendissant
Au milieu de la demeure
Quand l’arôme du café frais moulu
M’appelle à cette aube nouvelle
AH !
Le bonheur d’être
Un matin
Simplement dans le sourire de vous retrouver
Avec moi au creux du lit
Vous l’insondable
Ma lune et mon péril…
Shuttttt !
Tout s’éveille
Et le coq ahuri
Ne sait encore s’il dort ou s’il rêve
Et pour se retrouver invite
L’univers
Par la fenêtre…
Mais nous y sommes déjà
Le regard ouvre ses jalousies
Et nous sommes…
Mais ca
Vous heureuse
Vous le saviez déjà
Yves Drolet
13/01/12
---O---
Et moi… Un soleil
Un soleil
Nait dans l’iris
Étoilé
De ton regard
Mille oiseaux
Au creux de ton oreille
Posent le printemps
Sur chaque saison
L’instant familier
Partagé
Sur un coin d’éternité
S’empreinte au sillon
De nos passions
Rouge baisé
De la source
Entends-tu le frémissement
L’enfant s’étire
Dans un sourire
Un homme déjà
Se penche
Sur ses souvenirs
Et la terre, amour
Glisse dans la nuit
Alors que le jour
Se lève à peine ici
Régine Foucault
16/01/2012
---O---
Ave
Reflets
Lac miroir
Fenêtre sans voile
Sans jalousies
Hyaline à la vie
Air de cristal
Dormeur éveillé
L’aube, blanche, bleue, or
Une branche, un merle
Et ses potins.
C’est le matin
Un autre jour
Parmi toujours
Une source chante l’amour
En sautillant ses pierres
Affluent du lac
Son amant
Une fleur s’épanouit
Du calice de la nuit
Lèvres étalées
N’attend qu’un baisé
Pour exhaler
Aurore
S’élève
Telle une Immortelle
Dans une aura de lumière
Embrase le ciel
Répand sa douce chaleur
Charnelle à la peau
Féerie au regard
Bonheur au cœur
Ave ma terre !
Éloix
2012-01-16
---Copyright---
Image : photo.catcerezuela.com
Musique : Morning Glory, Enya.
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Quand ?
Tu as vu le sentier enneigé
Blanc poudré
Blanc glacé
Ce chemin de tempête
Bordé de gros flocons
Recouvert, disparu, effacé
Tu as longtemps erré
Très longuement cherché
Tu as perdu la trace
De ton amour, de vos étreintes,
De l'écho de vos délires
Tu as perdu l’image
Des matins enchantés
Dans la roseur de l’aube
Des horizons magiques
Des voyages étoilés
Sous le chant des sirènes…
Quand sauras-tu retrouver
Ce chemin d’éternitéMarine DUSSARRAT
2012/01/15 (Copyright)
http://emprises-de-brises.over-blog.com
Image: Vosges sous la neigeMusique: Marche dans la neige, Hwang, Joo-eun.
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Il a fait tempête
Tout au long de ce jour.
Il a fait tempête
Tel au matin de nos jours.
J’ai cru… ah oui j’ai cru
Qu’elle ne s’arrêterait plus.
Il a fait tempête mon amour
Telle la promesse des toujours
J’ai cru… ah oui j’ai cru
Que la nuit ne viendrait jamais plus.
J’ai vu tourbillonner les flocons
J’ai vu l’Aura
Le Nirvana
J’ai vu la chaîne d’argent
Le sentier blanc
Là devant
Nos pas attendant.
J’ai cru… ah oui j’ai cru
Que tout au bout
Était le paradis perdu,
Là où le temps n’avance plus.
Il a fait tempête
Tout au long de ce jour
Il a fait tempête
Tel aux sources de notre Cours
J’ai cru… ah oui j’ai cru
Qu’au faîte des dieux,
Le cœur heureux,
Notre prière exaucée
Fut ascension
Une bénédiction
Sur nos vœux d’Éternité.
J’ai vu cercler les flocons
J’ai vu les colonnes du Panthéon
Cupidon
Le cercle d’or
Le feu qui dévore
Les amants...
La tempête a cessé
Le blanc n’a plus cours
La nuit l’a taché
Il ne neige plus mon amour
J’ai cru… ah oui j’ai cru
Mais le sentier s’est effacé.
Éloix (P.-A.D)
2012/01/14Musique: Neige de décembre, Ann Sweeton.
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Tricoter du temps
Je voudrais faire du temps
Tricoter du temps
Comme une grande écharpe bleue
Qui, tel l’ouvrage de Pénélope
Même en la détricotant
Se régénèrerait sans cesse
Mais pas n’importe quel temps
Du temps soyeux et moelleux
Du beau temps
Qui passe lentement
Du temps pour soi
Habilement ponctué de silence
Avec juste assez de musique
Egrenant tous les temps
Maille à maille
Comme un pont que l’on jette
Vers l’autre rive
Un lien pour l’attention
Un point pour l’amour
Un autre pour sourire
Petit Poucet de laine
Pour ne jamais se perdre…
Un peu de temps léger comme une bulle
Marine DUSSARRAT
http://dans-les-voiles.over-blog.com/
Copyright
Photo: Petit coeur de S.K. (.M.D.)
Bach: Gavotte, partition 3 pour violon
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Toutes les fenêtres sont voilées,
L’une est d’or
De ses draperies mordorées,
L’autre dort
Dans son voile basané.
Les balcons sont déserts,
Les arbres en suaires,
C’est l’hiver.
La neige,
Mourante et boueuse ce matin
S’est ressuscitée d’un blanc crachin.
La neige,
Telle l’aube du baptisé,
Telle la robe de la mariée,
Elle chasse les noires pensées,
Elle invite à nocer.
Mais les rues sont déjà vides,
Les rares piétons sont livides,
Aux visages blancs de lune,
Emmitouflés d’un collet de brume.
Les voitures font tourner leurs pantoufles
Sur un tapis de mousse,
Craquetant parfois
Sur un glacis de froid.
Le regard,
Il voit près
Les jeux, les bancs du parc,
Sans enfants, sans cris hagards.
Il voit loin
Les bois, le lac,
Sans patineurs, sans feux fêtards.
Le regard,
Il plonge sur la ville,
Immobile,
Fixant le lampadaire,
Petit halo de lumière
Écartant la nuit
Tel le rideau de la scène
Où feront comédie,
Ou grimaces obscènes,
La Troupe des fantômes et esprits
Pour quelque écot de cris.
Le regard,
Il cherche sur le bord des toits
Les éclats scintillants
Des glaçons en Damoclès, menaçants,
Qui n’attendent que le soleil-roi
Pour fondre sur tout passant.
Toutes les fenêtres sont voilées,
L’une est d’or
De ses draperies mordorées,
L’autre dort
Dans son voile basané.
Le regard,
Il porte vers les cieux,
Vers sa Vénus aux yeux bleus,
Il est tard,
Adieu.
Éloix
2012-01-07Mascagni, Cavaliera Rusticana.
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