• Versets quantiques, Nous qui avons dormis, Yves Drolet

     

    Versets quantiques, Nous qui avons dormis, Yves Drolet

     

    Nous qui avons dormis dans les siècles   

    Pour oublier de mourir dans le temps   

    Qui avons fait tant de nuages   

    Et vus bâtir les cieux  

    Qui sommes du premier âge  

    Enfant d’un inconnu  

    Que faute de nom l’on nomma dieu  

    et qui persiste en nous même   

    tant que nous avons encore souvenir de lui…  

       

    je ne sais plus les âges   

    je ne sais plus le temps  

    je sais seul être   

    et me perpétuer dans le vivant  

    l’histoire n’est que le signe de mon passage   

    les hommes m’ont oublié et perdu dans l’instant  

    pour eux je n’ai plus de visage  

    et me confond volontiers à celui qui m’amena à la vie..

    alors qu’il reste tant à faire et tant à incarner…   

       

    l’univers ne s’apprend qu’en le vivant   

    qu’en l’étant   

    et je ne cesse de le découvrir en chacun de mes instants  

    Ici il est fier  

    là il est présent  

    La la douleur lui pèse   

    la c’est tout l’œuvre d’accoucher d’un autre univers   

    d’un enfant  

    d’un dieu en devenir   

    d’un autre de ces instants  

    où la vie    

    le souffle    

    la fleur d’éternité   

    l’innommable, le suave   

    Plus loin que moi   

    qui juste suis..  

       

    et regardez là le Père  

    qui se recueille auprès du dernier naissant  

    c’est  un papillon   

    un enfant    

    la dame lune lui a déjà donné un nom  

    homme il sera  

    homme il est déjà  

    et je souris  

    et goutte déjà son sort….  

       

    il sera dieu mais cela lui coutera  

    mais je serai là au milieu de lui   

    et ensemble avec lui j’apprendrai   

    l’éternité est immensément trop profonde  

    et l’homme comme l’être   

    comme le sort  

    comme le divin le fixe    

    a comme moi   

    l’intransigeante obligation de le devenir   

    avant qu’il ne meut à son rêve   

    et n’en devienne a son tour la porte vivante  

    le cri du destin   

    l’échappé vers le divin   

    qui n’attend que son vagissement pour l’accueillir…  

    dans la trame qui fait des âges   

    la somme de ce que il est..  

       

    oh! Enfant de tous les mondes   

    mes fils    

    mes frère    

    mes dieux  

    nous voila trempé dans l’intime seconde  

    où le dieu s’accueille   

    et devient LUI   

    et de nouveau nait ce qui n’a encore de nom   

    que n’appelle personne   

    parce que personne n’en soupçonne encore l’existence    

    et qui déjà s’éloigne vers l’infini   

    ce que nous homme   

    fils de dieu   

    et dieu    

    nous serons en un autre instant de l’éternité   

    qui se perd là-bas encore plus loin  

    au-delà de l’absolu…

       

    oh! vous savez l’échelle des anges   

    il en est une que fréquente les dieux aussi…

       

       

       

    excusez le…  

       

       

    Yves Drolet   

    samedi, 1er juin 2019  

       

     

    Image: Tout le savoir

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  • Commentaires

    1
    Jeff
    Lundi 5 Août 2019 à 13:55

    Que c’est beau!

    2
    Jeudi 8 Août 2019 à 07:50
    marine D

    Quand l'enfant s'en va avant la mère, tous les nuages se rassemblent et invoquer Dieu est une infime consolation, que deviennent tous ces instants partagés ?

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