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Une marée de souvenirs, Marielle Turmel
Une marée de souvenirs
Sur ce tableau, mes yeux errent
Au gré du vent qui souffle
Et dans ce bleu, je me perds.
Alors que l'écume m'éclabousse
Et que la vague ronge les pierres,
Mes pensées jaillissent d'un gouffre,
Et mon coeur valse à l'envers.
Au doux ressac de la mer,
Mes souvenirs se trémoussent.
L'un d'eux m'inonde de lumière.
Au gré du vent, je rebrousse
Dans le temps, loin en arrière,
Ma trentaine se la coule douce.
Ah ! Comme si c'était hier...
"Levez l'ancre, mes folles chimères,
Le bonheur est à mes trousses."
Tourmentée comme une rivière,
Je ris, j'exulte, j'ai la frousse...
Je crie plus fort que la mer :
"J'imagine sa petite frimousse.
Enfin, enfin, je serai mère !"
Oui, dans mon écrin de verre,
Abri contre toute secousse,
Je porte une précieuse pierre.
Pour cet embryon qui pousse,
Je murmure une prière :
" Que la vie te soit douce !
Que je sois une bonne mère ! "
Mes souvenirs tanguent sur la mer.
Mon fils que j'emmitoufle,
Maman, que très fort je serre
Jusqu'à son dernier souffle...
Le coeur en bandoulière,
Je prends soin que rien n'essouffle
Ce profond amour de mère.
(Copyright) Marielle Turmel, mai 2012
Inspirée de l'Oeuvre de Jean-Claude Bourcier < Au gré du vent>. (Toile.)
Guilio Caccini, Ave Maria.
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Commentaires
Zut je me suis trompée de fenêtre de commentaire, Paul-André, excuses moi, c'était pour les réponses précédentes...
Sur ce poème je retrouve le bonheur et l'amour tout ce qui fait la vie !
Amitié Paul-André !
Peux-tu supprimer mon commentaire ùal placé ?
5Bernadette RDimanche 28 Octobre 2012 à 10:36
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Je reste encore ému de la lecture de ce poème sur l'Amour d'une mère...
Tant d'amour justement s'en dégage qu'on ne peut y être insensible.
J'aime à penser que toutes les mères aiment autant.
Et tant les vagues de la toile font ressac à l'esprit, autant les mots font des remous au coeur... Oh ! Elle n'est pas démontée cette mer, elle crée un reflux de douce sérénité tels les bras d'une mère qui nous bercent.