• Si proche... PAD

    Si proche... PAD

     

      

    Je n’avais qu’à tendre la main au-delà du terreplein

    Pour qu’une menotte l’empoigne fermement

    Et tire, et tire, presqu’à l’étirement

    Jusqu’à ce qu’apparaissent nos visages souriant

    Par-delà ce mur verdoyant.

    Je le faisais tous les matins d’été

    Au ciel bleu et ensoleillé

    Juste pour voir si ce jour serait encore de jeux

    Mais aussi, pour revoir cette frimousse de geai heureux

    Piailler de plaisir à la vue d’une banale fleur des champs

    Par l’autre main tendue et offrant.

    Enchaînés ainsi par-dessus ce fragile rempart

    Nous courrions, courrions jusqu’à nulle part

    Tant que le souffle et le rire

    Ne nous étouffent à en mourir.

    Alors, revenant sur nos pas, haletants,

    Laissant nos mains pour un instant

    Une porte cochère réunissait notre désir

    De chauffer l’été à l’en faire cuire

    Des plus folles aventures qu’une journée

    Puisse inventer pour deux écervelés.

     

    Combien de folies apportent les jours de vie,

    Combien d’ennui au soir de rêverie.

     

     

     

    Éloix

      

     

     

    Image provenant de biliko.blogspot.ca

     

    Musique: Chinese slow music, Shangaïe Orchestra

     

     

    « Un jour de hasard BRComplainte d'Ai, pad »
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  • Commentaires

    1
    Samedi 30 Juin 2012 à 10:27

    De chauffer l’été à l’en faire cuire

    Des plus folles aventures qu’une journée

    Puisse inventer pour deux écervelés.

    J'aime beaucoup cette image !

    il faudrait bien retrouver la recette pour chauffer notre été qui n'en peut plus de pleurer la pluie...

    2
    R.J.Mignard
    Samedi 30 Juin 2012 à 11:26

    Tout doux, tout tendre ce poème, Paul-André....,

    L'émoi des souvenirs de jeunesse palpable dans ton texte...

    Sois-en remercié.

    Bonne fin de semaine poétique.

    Renée Jeanne

    3
    Samedi 30 Juin 2012 à 11:49

    C'est beau Eloi, et je les vois ces petites monottes , je les entends ces éclats de rires si gais, suivis de galopades effreinées, non les souvenirs ne sont pas tristes, les rêveries non plus,  enfin en faisant un petit effort ! Joli texte Paul-André !

    Bises

    http://dans-les-voiles.over-blog.com/

    4
    Bernadette R
    Samedi 30 Juin 2012 à 17:50

     souvenir d'enfance...Qui marque oui  mais combien doux au coeur, Une page de vie si belle de cette belles années, ou parfois nous aimerions nous replonger?


    Merci Paul-André.

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    5
    Dimanche 1er Juillet 2012 à 06:05

    Bon dimanche Annie!

    Chez nous, cet été, la pluie ne vient que par grosse averse puis cède sa place aux jours de canicule comme ce fut le cas ce samedi avec un 32C et une grosse pluie en "clous" (forte et coulant comme une champleure). Puis c'est le calme humide et sans doute demain une autre canicule. On pourrait certes vous en envoyer un peu là-bas de cette chaleur "à cuire". Merci de ta visite.

    6
    Dimanche 1er Juillet 2012 à 06:12

    Bon dimanche ensoleillé Renée-Jeanne.

    Ô oui ils sont doux les souvenirs, tendres comme l'enfance et l'émoi d'un si bel été lié aux bonheurs par une simple petite menotte garnissent  la nuit de lucioles au coeur et à l'esprit. Merci d'en avoir perçu les lueurs.

    7
    Dimanche 1er Juillet 2012 à 06:16

    Le petit geai bleu sourit encore de toutes ses dents dans ma tête et son piaillement chante toujours à mon oreille accompagné de nos éclats de rire. Ô non ils ne sont pas tristes les souvenirs. Merci d'en avoir peint le tableau par tes mots Marine.

    Bon dimanche.

    8
    Dimanche 1er Juillet 2012 à 06:24

    Bon dimanche Bernadette !

    Cette photographie vien de la région de Condroz dans ta province de Namur et fut prise par un Japonais aux vacances prolongées dans cette région... Il attendait de pouvoir rentrer chez lui après ce tragique Tsunami...

    Ah s'il était permis de revivre certains souvenirs... Mais les vivrions-nous de la même manière? Mieux vaut je pense les revivre en pensée quand leurs instants de rêve furent réalité.

    Doux parce que chaleur, beaux parce qu'une forme d'aimer.

     

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