• Sais-tu toi le ciel (Yves Drolet)

     

     

     

    Sais-tu-toi le ciel

    La route de pervenche

    L’arbre éclot…

     

     

     

    La terre lasse

    Là bas loin du soc

    Et des sillons

     

     

     

    Quand elle

    S’élève au dessus des feuillus

    Pour se perdre éphémère

    Dans le ciel marin

    Aux rives en  échancrures de brume

     

     

     

     

     

    Sais-tu-toi,

    Le ciel

    Quand La terre

    D’Oiseaux,  mordorée

    Fils et filles de mille envolées

    Viennent doucement se poser

    Sur le labour

    Fraîchement retourné

    Avant de disparaître au milieu de la nuée

     

     

     

     

     

    Dites-moi : toi

    Le pas qui tremble

    La dague au cœur enfoncée

    Le mal jaloux

    La danse des effrénés

    Et la musique

    Suaire des mondes

    Ou vont s’endormir innocents

    Ceux que l’âme veut oublier…

     

     

     

    Sai- tu toi

    La route que s’arrachent sur la terre

    Les mal aimés

    Le labeur des négligés

    La geste des autres

    Les indignes

    Que l’opulence avérée

    Contemple d’un noir regard

    Soupesant sans le dire

    Le prix de leur vie

     

     

     

    Sais-tu-toi le ciel

    La terre des anges

    Le pays des fées

    Ce moi de mai…

     

    L’été …

    Le cycle des saisons qui demeurent

    Et la moisson…

    Le pain de froment encore chaud

    Et la sève

    Comme un sang nouveau

    Qui ranime la terre…

     

     

     

    Sais- tu toi le ciel…

    La route de pervenche

    Pays des anges

    Et des mille envolées

    Le retour de l’amante

    Et de la rosée…

     

     

     

    Sais-tu toi le ciel…

    Des indignes

    Le pays des négligés

    Nous que les dieux contemplent

    Et qui construisons un ciel de mai…

     

     

     

    Sais-tu toi le ciel...

    Viendrez-vous avec nous

    Là ou se termine le chemin…

    Au Pays des anges

    Là ou naissent les fées

    Ils auront pour nous

    Le miel de l’enfance

    Et la tendresse des étoiles envers le nouveau né

     

     

     

    Sais-tu toi

    Si tu viendras

    Avec nous

    Là où le ciel nait avec la rosée

    Ensemble nous y renaîtrons

    Fils et fille de l’éternité

     

     

     

    Sais-tu toi le ciel…

     

     

     

     

     

    Yves Drolet

    mercredi, 16 novembre 2011

    Musique: Solitude par Viola Martin

    Photos: Matin de janvier par Marie-Sophie 

    « Firenze, un voyage réel à l'issue irréelle en toute complicité d'écriture.Que sais-je, écho... Sais-tu toi ? »
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  • Commentaires

    1
    Dimanche 4 Décembre 2011 à 13:07

    Je sais juste un peu du vent qui soulève les feuilles.... J'ai lu ce beau poème, saurais-je trouver la voie qui fait écho ?

    2
    Lundi 5 Décembre 2011 à 05:47

    Et ce vent qui soulève les feuilles me souffle que tu l'as trouvée cette voie.


    C'est très agréablement que j'en ai suivi le cours à travers tes bois "Jonchée de feuilles".

    3
    Lundi 5 Décembre 2011 à 08:32

    Ce poème d'Yves est très beau, merci à toi Paul-André .

    4
    Lundi 5 Décembre 2011 à 08:46

    Et par la même occasion Marine j'ai visité quelques églises du patrimoine grâce à tes photos et commentaires. Tu sais, en voyage, c'est l'un des premiers endroits où je me rends.

    5
    Lundi 5 Décembre 2011 à 08:56

    Merci encore, j'aime à montrer ces églises romanes qui sont légion dans notre Vic-Bilh, (vieux pays en référence à l'époque gallo-romaine), en particuoier Taron, Thèze,  Baliracq... Voir catégories Eglises et Patrimoine

    Bonne journée Paul-André

    6
    Lundi 5 Décembre 2011 à 09:02

    J'irai certainement voir. Bonne journée à toi aussi Marine.

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