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Nostalgia
Nostalgia
Fais-moi danser, fais- moi valser,
Transporte-moi dans ce jardin que sont tes yeux.
Fais-mois danser, fais-moi valser,
Transporte-moi dans cet Éden des amoureux.
C’était septembre et l’été restait encore bien tendre; sur la terrasse, le Café servait encore des crèmes glacées à la menthe qui, dans une main, lentement traçait un coulis sur ma manche. J’étais absorbé par les lueurs que ta conversation faisait jaillir dans tes yeux.
Tantôt fulgurantes par un récit passionné, elles scintillaient à l’évocation de nos tendres souvenirs. T’écouter, c’était comme entendre un rossignol chanter l’amour alors que tes mains battaient la mesure; c’était la plus belle musique aux oreilles de mon cœur. Elle me passionnait et faisait virevolter mes pensées telle une grande valse…
Fais-moi danser, fais- moi valser...
Rien, mais rien, n’aurait pu me faire lâcher ta main où me tirer de cette torpeur, pas même cette manche blanche passée au vert de menthe.
Et tu continuais, continuais, en évoquant ce tableau de nos escapades jetées en taches de couleurs sur la toile de nos vies. C’était un flot inépuisable de petits et grands bonheurs qui se répandaient en crue printanière de la rivière de tes mots; j’en buvais chaque goutte d’eau. Jamais vague d’amour ne m’aura autant submergé que lorsque que tu as évoqué ce premier baisé sous les pommiers; j’en goûtais encore le fruit sucré de tes lèvres et l’ivresse m’envahit tel qu’il en fut en cet instant défendu.
Tes yeux brillaient toujours et rien n’existait plus qu’eux. Plus ils brillaient pour moi, plus je sentais mes pieds quitter cette terre pour être absorber par l’éther de leur amour.
Et toujours le rossignol chantait la valse en ma tête.
Fais-moi danser, fais- moi valser...
Puis, un froid glacé se fit sentir sur ma main qui tenait la tienne… J’ouvris les yeux : le froid… La crème glacée… Tu n’étais plus là.
Alors, je refermai les yeux une dernière fois.
Fais-moi danser, fais- moi valser,
Transporte-moi dans ce jardin que sont tes yeux.
Fais-mois danser, fais-moi valser,
Transporte-moi dans cet Éden des amoureux.
Éloix
Septembre 2012
Musique : Nostalgia, Yuki Kuramoto
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Commentaires
Plein de douceur dans ce billet...
Et le rossignol chantait comme mon rossignol Philomèle... si joliment alors les souvenirs reviennent en vagues, et puis le froid nous saisit, la réalité est là, pourtant c'est si bon de penser à ce jour si fort et si doux !
Bonne soirée Paul-André, je t'embrasse
Marine
4FernMercredi 26 Septembre 2012 à 03:27Bravo P-A. J'ai bien aimé ton texte
Je viens de t'envoyer un petit pps sur "Ce qu'est l'amour" exprimé par nos petits-enfants.
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Et tu danses comme personne, des pas groupés, bouclés, enlassés, conquérents, pour devenir timides, hésitants, marquants, bondissants, dans le éclaboussures de la VIE......