• Lumière, Éloix

    Lumière, Éloix

     

     

    Il y a bien longtemps était la Lumière

    Qui, dit-on, éclairait tout l’univers

     

    On la disait soleil

    Un astre androgyne

    Géniteur

    Mais bien seul dans ce trou noir…

     

     

     

    « Lumière je suis

    J’éclaire le noir

    Mais il me sape

    Pour lui, un seul espoir :

    L’uniformité du néant

    Il y a tellement de noir autour

    Que mes rayons se perdent en lui

    Et son linceul sidéral

    M'avale

    Existence sans consistance… »

     

     

     

    La lumière en eut assez

    Laissa exploser sa frustration d'absence 

    Et des myriades de parcelles de son essence

    Se répandirent dans ce noir qu’elle ne voulait plus voir

    Si bien que tout un univers fut créé

    Du magma de son incandescence

    Libéré par sa colère indécente

     

     

     

    Et le noir fut troué de cette matière

    Fumante et brûlante

    De glace et de froid

    Rouge, bleue, verte

    Tout le spectre des couleurs le transfigura

    Passant de l’uniformité à la diversité

     

     

     

    « Voilà ! se dit-elle

    C’en est fini de la monotonie du noir

    Maintenant j’ai des miroirs à l’infini

    Qui me renvoient les rayons de ma lumière

    Et la chaleur de mon cœur… »

     

     

     

    La Lumière contempla tout cela

    Vit que c’était éblouissant de beauté

    Et n’en brilla que plus intensément

    Du bienfait d’être ainsi multipliée sans en être amoindrie…

     

     

     

    Mais le noir veillait…

    La Lumière pâlit encore une fois

    De n’avoir de présence que soi et ses miroirs.

     

     

     

    «Je suis Lumière, je suis vie

    Mais pour Qui ? »

     

     

     

    Et la Lumière pâlissait, pâlissait…

    Et le noir espérait, toujours espérait…

    La Lumière doucement vacillait

    Et ses miroirs se ternissaient.

     

     

     

    Un temps lointain d’après

    Au vent solaire naviguant

    Une petite parcelle bleue

    Qui s’approchait de ce feu originel

    Fit un brin ombrage à la lumière

    Qui d’un sursaut d’énergie

    Jeta son regard sur cette pierre errante

     

     

     

    "Quelque chose bouge sur ce caillou

    Qu’est-ce que cette vie ? "

     

     

     

    En s’approchant la Lumière perçut une pensée...

     

     

     

    « Lumière !

     En créant ton univers

    Sur cette terre tu as aussi créé la vie

    Ta matière nous assure la survie

    Un jour,

    Tu nous apprendras comment,

    Notre esprit viendra à toi… »

     

     

     

    Et la Lumière se réjouit d’un tel présent à sa solitude.

     

     

     

    Des savants de l’esprit en ont dit

    que l’univers,

    ce trou noir,

    fit un Big Bang terrible…

    L’esprit en dit

    que la vie est Lumière,

    essence invisible…

     

     

     

     

     

     

     

    Éloix

     

    09/13/2013

     

     

     

    Musique: Long Ago, Michael Hoppe, Martin Tillmann, Tim Weather.

    Image: Space Mandala, Daniel B. Holeman

     

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  • Commentaires

    1
    Bernadette Regnier
    Vendredi 20 Septembre 2013 à 18:02

     Que ferions nous sans cette lumière? Chaque jour est beau quand on regarde le jour, la lumière venir a nous....Merci Paul-André pour cette belle poésie.

    2
    Vendredi 20 Septembre 2013 à 20:40

    Sans lumière tout serait perdu...

    Merci de ta visite Bernadette.

    3
    Jeudi 17 Octobre 2013 à 13:03
    marine D

    La lumière se partage à la nuit et c'est bien ainsi, on a besoin du calme et de l'ombre pour mieux aprécier le soleil en folie !

    Bisous Paul-André

    4
    Dimanche 20 Octobre 2013 à 03:08

    Merci Marine.

    Toujours la lumière luit.

     

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