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Les saisons, Yves Drolet
Les saisons étalent leur lumière
Comme d’immenses banquets
Aux invités
À qui l’hiver brûle les mains
De ceux qui n’entre pas.
Et impavide la nuit
Soustrait de ceux qui tiennent encore
Quelques hères qui n’ont pu s’emmitouflés
Et qui ont été emporté par le blizzard…
Frimât et engelure
Échappée blanche et neigeuse
Du ciel et de l’enfer…
Demain
Dans l’emportement assourdissant et symphonique
Entre des noëls tapageurs
Et une année qui s’achève
Les hommes affrontent ce géant blanc
Qui jamais ne s’apeure
Et eux qui trouveront à survivre
Ont dans une encoignure un copeau de givre
Et un feu serein au milieu du cœur
Blizzard et verglas
L’hier a emprunté un nuage
Demain au creux de la bourrasque
Qui poudre Enfarinant
Comme le gel
La descente des monts
Comme le chemin de village
Jusqu’au loin là bas
Où la ville résiste encore
Au travers l’agitation fourmilière des hommes
Qui n’ont dans leur fuite du vide
Le temps pour s’occuper des saisons
Mais l’hiver ne mendie pas
Elle gère elle glace
Elle crispe et tempête
Et dans son pas enseveli le monde
Sous amas montagneux de glace de glaçons
De sérac de neige
Insouciant des êtres et des gens
Qui n’ont qu’à se garantir
De son ombre glacial…
L’orbe gelé
Nous poursuivra encore
Jusqu’à-ce-que le soleil le rappelle à lui…
S’il est gelure et frimas
S’il est tempête et glaçure
C’est qu’il est l’ombre
De celui qui nous donne la vie
Et quand ce dernier enfin se montre
Son ombre glisse derrière son maitre
Et va vers ce pays qu’il a laissé…..
L’hiver s’étale
Comme une grande table blanche
Sur un univers démesuré
Il est l’ombre du soleil son ainé
Qui sait de lui l’hiver
Comme lui sait de lui l’été
Yves Drolet
060220
winter mp3
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