• Et puis un jour, (fenêtre du temps)

    Et puis un jour, (fenêtre du temps)

     

    Et puis un jour…

     

     

     

     

    Jeune adolescent on cherche son moi au bout d’un sentier dans la forêt des jours; on veut découvrir cette clairière bien éclairée, bien réchauffée par le soleil et ses rayons pour y déployer ses rêves les plus fous, ses ambitions, sa soif de vivre, bien à l’abri des vents de ce monde toujours prêts à chambouler notre esprit, notre vie et, parfois, nous jeter au sol.

     

    C’est ainsi que l’on se choisit un mode de vie un peu tranquille où le quotidien se déroule en quelques habitudes rassurantes, quelques plongées dans une mare sans vagues, quelques voisinages avec les dieux des étoiles, quelques petits bonheurs visitant notre clairière. Le monde ne nous est pas coupé pour autant mais nous pouvons nous réfugier dans la solitude de notre boisé les jours de tempête réelle ou en devenir.

     

    Et puis un jour…

     

    Rien ne va plus; notre soif de tranquillité est apaisée, nos rêves se prolongent plus loin que notre forêt, nous désirons plus de l’horizon que ces feuilles qui tombent au sol, plus que cette clairière qui refroidit, plus que cette solitude de vie.

     

    Rien n’est permanent, plus rien ne nous retient ici, en ces lieux.

     

    On cherche un nouveau sentier et trouve celui qui est au bout de notre expérience de jeunesse. Alors s’ouvre devant le long sentier qui conduit à la découverte du monde qui nous entoure et si longtemps écarter de nos pas par cette soif première d’indépendance et de solitude volontaire.

     

    Et qu’est-ce qu’on découvre dans les clairières visitées ? On y rencontre des gens, plein de gens occupés à se bâtir un avenir et où on s’arrête pour y copier leur façon de vivre et voir un peu cet avenir se modeler. Le sentier est parsemé de ces clairières où on façonne le présent et le futur à l’image des canons de la vie comme on façonne les temples du savoir, les dogmes qui régissent les sociétés, les lois du bon sens.

     

    Et puis un jour… une nouvelle clairière :

     

    Celle de l’amour où vit notre complément, notre âme sœur, celle qui accompagnera tous nos jours, tout notre avenir. Elle est immense cette clairière où tous les rêves, toutes les ambitions y habitent. Il faudra des années pour en dénicher tous les trésors cachés derrière le labeur et la dévotion à la réussite. Mais elle est trop grande et en même temps envahissante cette clairière. Soudain on réalise qu’elle nous étouffe de ses contraintes que le ciel d’orages revient hanter nos nuits. L’automne s’approche à grand pas et la froideur de ces nuits laisse entrevoir les froids des hivers dans nos pensées en déception.

     

    Rien n’est permanent et l’amour quitte la clairière où nous nous étions arrêtés… pour toujours pensions nous. Alors vient le désir de tout abandonner sur place et repartir sur le sentier ne sachant pas s’il y a d’autres clairières à découvrir. Le cœur fragilisé, l’esprit un peu brumeux, la solitude redevient la compagne la plus sûr et rassurante de notre route. Il n’y a plus de clairière où s’arrêter, on s’en fait une autre ici et là dans le bois d’ici-bas, on trace de nouveaux sentiers conduisant tous à la paix d’esprit. On admire la lumière des étoiles la nuit car on en a bien le temps maintenant. On parle avec les dieux qui seuls comprennent notre langage; on se réchauffe au soleil de leur auréole, on tend la main pour qu’ils nous soutiennent de leur présence.

     

    Dans le sentier de l’ado il y avait une cathédrale de feuilles en forêt… Elle s’est reformée, érigée d’une main inconnue pendant une nuit aux lumières de la lune.

     

    Et puis un jour… une autre forme d’amour vint à nous.

     

     

     

    Pad 2019-09-17

     

     

     

    MP3 : Et puis un jour (Céline)1983

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Bernadette R
    Dimanche 22 Septembre 2019 à 11:01

    Les chemins de la vie sont souvent bien sinueux avec des obstacles qui nous faut ou traverser , ou contourner,  nos routes de vie sont bien bien tourmentées.....Mais comme tu le dis si bien ,que tes nouveaux sentiers de vie te donnent la paix de l'esprit.

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