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Balcon de nuit, pad
C’est une nuit tiède du mois d’août; 21 degrés la font confortable et propice à tout juste la contempler au balcon, les yeux mi-clos. Pas un seul bruit n’en trouble le silence, pas même une petite brise secouant le feuillage des arbres.
Elle est d’un calme, mais d’un calme… Qui fait penser au vide, à l’infini.
On s’y laisserait couler comme dans un lac aux vagues figées par quelque magie d’un temps arrêté, telle une horloge mécanique dont le mécanisme aurait besoin d’être remonté, son balancier en travers de sa course, stoppé lui aussi dans son mouvement.
Rien, vraiment rien pour attirer le regard où l’ouïe… Même les bestioles de la nuit se sont endormies où demeurent prostrées quelque part en attendant le retour des battements du temps.
À quoi rêver quand il n’y a rien pour stimuler le rêve? Même les étoiles sont d’un halo glacé.
Ah les souvenirs… Non, non je ne veux pas vous entendre les souvenirs, encore moins vous visionner… vous briseriez le vide, ma page blanche et relanceriez le mécanisme du temps. Allez… soyez prostrés vous aussi.
Et pourtant, dans ce « fixe », tout est harmonie… Le ciel d’encre est parsemé de ses étoiles, la lune éclaire un petit nuage et le réverbère caresse un coin de pelouse…
Et moi je suis Pinocchio dans sa vitrine qui attend, sans vraiment l’attendre, qu’un rêve s’éclate à ses yeux et en fasse son pantin.
Août 2012Photo provenant du web.
Musique: Infinite, only tears.
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Commentaires
3Bernadette RMardi 28 Août 2012 à 17:13La nuit a cela de mystérieux que parfois nous voudrions nous évader vers les étoiles....Etre le "Petit prince" dans sa bulle, tu y viens toi aussi Paul-André?
merci pour cette évasion Paul-André.
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J'accompagnerai cette belle harmonie du soir, et je laisserai le mannequin dans sa vitrine, la vie est présente, même immobile, le souffle des étoiles me suffira lorsque je léverai les yeux au ciel, merci pour ce moment de calme Paul-André