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Par paducharme le 10 Février 2020 à 04:22
Je vais, j’écris
Du néant à la vie
Du matin à la nuit
De la naissance d’amour
Du premier jour
À aujourd’hui
De mes chagrins
À mon destin
De mes joies
Aux désarrois
Je vais, j’écris
Sur un papier jauni
De mes jours, mes ans
D’adulte, d’enfant
Des amants
Aux cendres du volcan
Du petit braillard
Au mariage
Du baiser de Maman
À ceux de mon cœur
De tout ce temps
Passé en Passant
De parents
À grands-parents
Je vais, j’écris
Je vais, j’écris
Le temps fuit
Sans un oubli
(Hier:Les vieux papiers)
Aujourd’hui
Aujourd’hui je ère encore
J’écris les mots que je vénérais
Je décris la grande maison qui m’attendait
Sans aucun douloureux regret
Je prie les dieux qui me souriaient
M’aimaient, à eux m’appelaient
Quand il ne reste d’hier que le passé
J’écris l’avenir à composer
Quand tout s’éteint avec la nuit
J’écris le soleil de midi
Qui fera demain
Là où je vais, je viens
Quand on a eu le bonheur
Plus jamais ne vient la noirceur
J’écris avec le cœur
Qui pompe la vie dans l’encrier
Du barbouilleur rêveur
Je vais là où l’on m’attend
Avec toute la candeur d’un enfant
Qui s’emballe de son présent
pad
2020-02-09
Musique : Wonderfull Glider (planeur), Bernard Koch
_________________
)
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Par paducharme le 10 Février 2020 à 03:11
Sais tu
Sais-tu-toi la belle
Ces mots
Que l’on échange en silence
Au travers le regard et qui nous font un
Toi et moi ce que l’on partage
Et qui fait la vie
Ces gestes de confiance
Que l’on ébauche
Ensemble sans faire de bruit
Alors que doucement la nuit…
Et ce regard qui jamais ne fuit
Cette tendresse
D’un dimanche de sursis
Avant que l’histoire
le tintamarre
L’avalanche
Nous rejoignent au soleil de midi
Sais-tu-toi ?
Moi je sais
C’est Le plus beau poème
De toutes les langues
La plus belle chose
Qu’en nous la vie engendre
« Je t’aime »
Est ce poème
Que dis la vie
Qu’avec toi j’échange
Et je vie
Sais-tu-toi
Mais ton sourire étrange
Me dis oui
Est ce que je sais
Moi
Ce que tu me souris
Oui de toute évidence
Ce sourire me remplie
« je t’aime »
Est ce poème de la vie
A toi je te le dis
Et tu souris
Yves Drolet
080220.
Smile mp3: Nat king Cole
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Par paducharme le 9 Février 2020 à 07:40
Toutes les fenêtres sont voilées,
L’une est d’or
De ses draperies mordorées,
L’autre dort
Dans son voile basané.
Les balcons sont déserts,
Les arbres en suaires,
C’est l’hiver.
La neige,
Mourante et boueuse ce matin
S’est ressuscitée d’un blanc crachin.
La neige,
Telle l’aube du baptisé,
Chasse les noires pensées,
Elle invite à nocer.
Mais les rues sont déjà vides,
Les rares piétons sont livides,
Aux visages blancs de lune,
Emmitouflés d’un collet de brume.
Les voitures font tourner leurs pantoufles
Sur un tapis de mousse,
Craquetant parfois
Sur un glacis de froid.
Le regard,
Il voit près
Les jeux, les bancs du parc,
Sans enfants, sans cris hagards.
Il voit loin
Les bois, le lac,
Sans patineurs, sans feux fêtards.
Le regard,
Il plonge sur la ville,
Immobile,
Fixant le lampadaire,
Petit halo de lumière
Écartant la nuit
Tel le rideau de la scène
Où feront comédie,
Ou grimaces obscènes,
La Troupe des fantômes et esprits
Pour quelque écot de cris.
Le regard,
Il cherche sur le bord des toits
Les éclats scintillants
Des glaçons en Damoclès, menaçants,
Qui n’attendent que le soleil-roi
Pour fondre sur tout passant.
Toutes les fenêtres sont voilées,
L’une est d’or
De ses draperies mordorées,
L’autre dort
Dans son voile basané.
Le regard,
Il porte vers les cieux,
Vers sa Vénus aux yeux bleus,
Il est tard….
pad
2020-02-09
Les vieux papiers
rue de Montréal
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Par paducharme le 9 Février 2020 à 07:03
Les saisons étalent leur lumière
Comme d’immenses banquets
Aux invités
À qui l’hiver brûle les mains
De ceux qui n’entre pas.
Et impavide la nuit
Soustrait de ceux qui tiennent encore
Quelques hères qui n’ont pu s’emmitouflés
Et qui ont été emporté par le blizzard…
Frimât et engelure
Échappée blanche et neigeuse
Du ciel et de l’enfer…
Demain
Dans l’emportement assourdissant et symphonique
Entre des noëls tapageurs
Et une année qui s’achève
Les hommes affrontent ce géant blanc
Qui jamais ne s’apeure
Et eux qui trouveront à survivre
Ont dans une encoignure un copeau de givre
Et un feu serein au milieu du cœur
Blizzard et verglas
L’hier a emprunté un nuage
Demain au creux de la bourrasque
Qui poudre Enfarinant
Comme le gel
La descente des monts
Comme le chemin de village
Jusqu’au loin là bas
Où la ville résiste encore
Au travers l’agitation fourmilière des hommes
Qui n’ont dans leur fuite du vide
Le temps pour s’occuper des saisons
Mais l’hiver ne mendie pas
Elle gère elle glace
Elle crispe et tempête
Et dans son pas enseveli le monde
Sous amas montagneux de glace de glaçons
De sérac de neige
Insouciant des êtres et des gens
Qui n’ont qu’à se garantir
De son ombre glacial…
L’orbe gelé
Nous poursuivra encore
Jusqu’à-ce-que le soleil le rappelle à lui…
S’il est gelure et frimas
S’il est tempête et glaçure
C’est qu’il est l’ombre
De celui qui nous donne la vie
Et quand ce dernier enfin se montre
Son ombre glisse derrière son maitre
Et va vers ce pays qu’il a laissé…..
L’hiver s’étale
Comme une grande table blanche
Sur un univers démesuré
Il est l’ombre du soleil son ainé
Qui sait de lui l’hiver
Comme lui sait de lui l’été
Yves Drolet
060220
winter mp3
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Par paducharme le 25 Janvier 2020 à 06:41
Je ne connais pas ton visage
Ni même ton âge
Est-ce bien sage De voir sans image
Ce que je sais de toi
Ne fait pas même illusion Un esprit ou une aura
Seul est ton nom Entre les murs de ma solitude
Entre les pages de mon étude
Tu fais alcôve
À mes fugues, mes pauses
Que chantes-tu de ta douce voix
À cette oreille qui ne dort pas Vocalises magiques, libératrices
Lyre romantique, incantatrice.
Je me sens faillir Sous l’accent du désir
Écrire des mots sur blanches pages Tracer l’anneau qui cernera ton visage.
Entre les murs de ma solitude Entre les pages de mon étude
J'écris tes jours, tes soirs
C'est notre petite histoire Je bois tes mots, consigne tes propos
En vis les soubresauts Voilà que j'en perds le fil
Que mon cœur est trop fébrile
Quelques mots versés par la plume
Aux coulis des longues amitiés Quelques mots mousseux de brumes
Aux secrets des pensées voilées Quelques mots en fleurs tracés
Au bouquet des silences exhalés
Quelques mots sinuant le parchemin
Aux méandres des chemins
Quelques mots étalés sur le vélin Aux pastels d'or et d'airain
Quelques mots, larmes des souvenirs Aux eaux-sources des avenirs
Quelques-uns de vos mots Pour que larmes soient flots
Quelques mots parfumés Pour tremper l'âme, l'y diluer
J'ennuis tes aurores, ta voix dans le blizzard,
ton âme, ton corps. J'y lovais ma lassitude,
sur tes glaciers posait ma solitude, ton souffle me giflant à mourir.
J'ennuis, je soupire
ces nuits, ces aubes où fusion furent nos jours.
C'était presque l'amour. Tu es restée là-bas mon amie
et moi revenu ici. Ma bure est solitaire,
ma quête un désert,
j'ai perdu notre éternité.
Un ange noir est passé dans ses griffes m'a saisi
et de toi je fus éloigné.
Pas même un adieu
à tes yeux bleus
sous ta glace ensevelis. On m'a ravi à toi,
je tremble, j'ai fièvre, sans ton givre sur moi.
Un Elfe est pitié, transmue mes larmes versées
en neige éternelle. Je suis ton linceul,
ton berceau chez les Immortels,
tu n'es plus seule.
Les vieux papiers
2020-01-25
pad
Selawat mp3
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