• Je vais, j'écris

     

     

    Je vais, j’écris

     

    Du néant à la vie

     

    Du matin à la nuit

     

    De la naissance d’amour

     

    Du premier jour

     

    À aujourd’hui

     

    De mes chagrins

     

    À mon destin

     

    De mes joies

     

    Aux désarrois

     

     

     

    Je vais, j’écris

     

    Sur un papier jauni

     

    De mes jours, mes ans

     

    D’adulte, d’enfant

     

    Des amants

     

    Aux cendres du volcan

     

     

     

    Du petit braillard

     

    Au mariage

     

    Du baiser de Maman

     

    À ceux de mon cœur

     

     

     

    De tout ce temps

     

    Passé en Passant

     

    De parents

     

    À grands-parents

     

    Je vais, j’écris

     

     

     

    Je vais, j’écris

     

    Le temps fuit

     

    Sans un oubli

     

     

     

    (Hier:Les vieux papiers)

     

     

     

    Aujourd’hui

     

     

     

    Aujourd’hui je ère encore

     

    J’écris les mots que je vénérais

     

    Je décris la grande maison qui m’attendait

     

    Sans aucun douloureux regret

     

    Je prie les dieux qui me souriaient

     

    M’aimaient, à eux m’appelaient

     

    Quand il ne reste d’hier que le passé

     

    J’écris l’avenir à composer

     

    Quand tout s’éteint avec la nuit

     

    J’écris le soleil de midi

     

    Qui fera demain

     

    Là où je vais, je viens

     

    Quand on a eu le bonheur

     

    Plus jamais ne vient la noirceur

     

    J’écris avec le cœur

     

    Qui pompe la vie dans l’encrier

     

    Du barbouilleur rêveur

     

    Je vais là où l’on m’attend

     

    Avec toute la candeur d’un enfant

     

    Qui s’emballe de son présent

     

     

     

     

     

     pad

    2020-02-09

     

     

     

    Musique : Wonderfull Glider (planeur), Bernard Koch

     

     

     

     

     

    _________________

     

     )

     

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  • Le plus beau poème de la langue française, Yves Drolet

     

     

     

    Sais tu   

       

       

    Sais-tu-toi la belle 

    Ces mots   

    Que l’on échange en silence  

    Au travers le regard et qui nous font un  

       

    Toi et moi ce que l’on partage   

    Et qui fait la vie  

       

    Ces gestes de confiance  

    Que l’on ébauche  

    Ensemble sans faire de bruit  

    Alors que doucement la nuit…  

     

    Et ce regard qui jamais ne fuit  

    Cette tendresse  

    D’un dimanche de sursis  

    Avant que l’histoire   

    le tintamarre   

    L’avalanche   

    Nous rejoignent au soleil de midi  

       

    Sais-tu-toi ?  

    Moi je sais   

    C’est Le plus beau poème   

    De toutes les langues   

    La plus belle chose   

    Qu’en nous la vie engendre  

       

    « Je t’aime »   

    Est ce poème  

    Que dis la vie   

    Qu’avec toi j’échange  

    Et je vie  

       

    Sais-tu-toi  

    Mais ton sourire étrange  

    Me dis oui  

       

    Est ce que je sais   

    Moi  

    Ce que tu me souris  

    Oui de toute évidence  

    Ce sourire me remplie  

       

    « je t’aime »   

    Est ce  poème de la vie  

       

    A toi je te le dis  

    Et tu souris  

       

       

       

       

    Yves Drolet  

    080220.  

     

     

    Smile mp3: Nat king Cole

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  • Nuit glacée

     

     

    Toutes les fenêtres sont voilées,

     

    L’une est d’or

     

    De ses draperies mordorées,

     

    L’autre dort

     

    Dans son voile basané.

     

    Les balcons sont déserts,

     

    Les arbres en suaires,

     

    C’est l’hiver.

     

     

     

    La neige,

     

    Mourante et boueuse ce matin

     

    S’est ressuscitée d’un blanc crachin.

     

    La neige,

     

    Telle l’aube du baptisé, 

     

    Chasse les noires pensées,

     

     

    Elle invite à nocer.

     

    Mais les rues sont déjà vides,

     

    Les rares piétons sont livides,

     

    Aux visages blancs de lune,

     

    Emmitouflés d’un collet de brume.

     

    Les voitures font tourner leurs pantoufles

     

    Sur un tapis de mousse,

     

    Craquetant parfois

     

    Sur un glacis de froid.

     

     

     

    Le regard,

     

    Il voit près

     

    Les jeux, les bancs du parc,

     

    Sans enfants, sans cris hagards.

     

    Il voit loin

     

    Les bois, le lac,

     

    Sans patineurs, sans feux fêtards.

     

     

     

    Le regard,

     

    Il plonge sur la ville,

     

    Immobile,

     

    Fixant le lampadaire,

     

    Petit halo de lumière

     

    Écartant la nuit

     

    Tel le rideau de la scène

     

    Où feront comédie,

     

    Ou grimaces obscènes,

     

    La Troupe des fantômes et esprits

     

    Pour quelque écot de cris.

     

     

     

    Le regard,

     

    Il cherche sur le bord des toits

     

    Les éclats scintillants

     

    Des glaçons en Damoclès, menaçants,

     

    Qui n’attendent que le soleil-roi

     

    Pour fondre sur tout passant.

     

     

     

    Toutes les fenêtres sont voilées,

     

    L’une est d’or

     

    De ses draperies mordorées,

     

    L’autre dort

     

    Dans son voile basané.

     

     

     

    Le regard,

     

    Il porte vers les cieux,

     

    Vers sa Vénus aux yeux bleus,

     

    Il est tard….

     

    pad

    2020-02-09

    Les vieux papiers

     

    rue de Montréal

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  • Les saisons, Yves Drolet

     

     

     

    Les saisons étalent leur lumière  

    Comme d’immenses banquets  

    Aux invités   

    À qui l’hiver brûle les mains   

    De ceux qui n’entre pas.  

    Et impavide la nuit   

    Soustrait de ceux qui tiennent encore  

    Quelques hères qui n’ont pu s’emmitouflés   

    Et qui ont été emporté par le blizzard…  

       

    Frimât et engelure  

    Échappée blanche et neigeuse   

    Du ciel et de l’enfer…  

    Demain   

    Dans l’emportement assourdissant et symphonique   

    Entre des noëls tapageurs  

    Et une année qui s’achève  

    Les hommes affrontent ce géant blanc   

    Qui jamais ne s’apeure   

    Et eux  qui trouveront à  survivre  

    Ont dans une encoignure un copeau de givre   

    Et un feu serein au milieu du cœur  

       

    Blizzard et verglas  

    L’hier a emprunté un nuage   

    Demain au creux de la bourrasque   

    Qui poudre Enfarinant  

    Comme le gel   

    La descente des monts   

    Comme le chemin de village   

    Jusqu’au loin là bas   

    Où la ville résiste encore   

    Au travers l’agitation fourmilière des hommes   

    Qui n’ont dans leur fuite du vide   

    Le temps pour s’occuper des saisons   

       

    Mais l’hiver ne mendie pas  

    Elle gère elle glace  

    Elle crispe et tempête   

    Et dans son pas enseveli le monde  

    Sous amas montagneux de glace de glaçons   

    De sérac de neige   

    Insouciant des êtres et des gens  

    Qui n’ont qu’à se garantir   

    De son ombre glacial…  

       

    L’orbe  gelé  

    Nous poursuivra encore   

    Jusqu’à-ce-que le soleil le rappelle à lui…  

    S’il est gelure et frimas  

    S’il est tempête et glaçure   

    C’est qu’il est l’ombre   

    De celui qui nous donne la vie  

    Et quand ce dernier enfin se montre   

    Son ombre glisse derrière son maitre    

    Et va vers ce pays qu’il a laissé…..  

       

       

    L’hiver s’étale  

    Comme une grande table blanche   

    Sur un univers démesuré   

    Il est l’ombre  du soleil son ainé  

    Qui sait de lui l’hiver   

    Comme lui sait de lui l’été  

       

       

    Yves Drolet  

    060220  

     

     

    winter mp3

      

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  • Mélo-poésie

     

    Je ne connais pas ton visage

    Ni même ton âge
    Est-ce bien sage De voir sans image
    Ce que je sais de toi
    Ne fait pas même illusion Un esprit ou une aura
    Seul est ton nom Entre les murs de ma solitude
    Entre les pages de mon étude
    Tu fais alcôve
    À mes fugues, mes pauses 


     
    Que chantes-tu de ta douce voix
    À cette oreille qui ne dort pas Vocalises magiques, libératrices
    Lyre romantique, incantatrice.
    Je me sens faillir Sous l’accent du désir
    Écrire des mots sur blanches pages Tracer l’anneau qui cernera ton visage.
    Entre les murs de ma solitude Entre les pages de mon étude
    J'écris tes jours, tes soirs
    C'est notre petite histoire Je bois tes mots, consigne tes propos
    En vis les soubresauts Voilà que j'en perds le fil
    Que mon cœur est trop fébrile
     
    Quelques mots versés par la plume
    Aux coulis des longues amitiés Quelques mots mousseux de brumes
    Aux secrets des pensées voilées Quelques mots en fleurs tracés
    Au bouquet des silences exhalés
    Quelques mots sinuant le parchemin
    Aux méandres des chemins
    Quelques mots étalés sur le vélin Aux pastels d'or et d'airain
    Quelques mots, larmes des souvenirs Aux eaux-sources des avenirs
    Quelques-uns de vos mots Pour que larmes soient flots
    Quelques mots parfumés Pour tremper l'âme, l'y diluer
     
    J'ennuis tes aurores, ta voix dans le blizzard,
    ton âme, ton corps. J'y lovais ma lassitude,
    sur tes glaciers posait ma solitude, ton souffle me giflant à mourir.
    J'ennuis, je soupire
    ces nuits, ces aubes où fusion furent nos jours.
    C'était presque l'amour. Tu es restée là-bas mon amie
    et moi revenu ici. Ma bure est solitaire,
    ma quête un désert,
    j'ai perdu notre éternité.
     
    Un ange noir est passé dans ses griffes m'a saisi
    et de toi je fus éloigné.
    Pas même un adieu
    à tes yeux bleus
    sous ta glace ensevelis. On m'a ravi à toi,
    je tremble, j'ai fièvre, sans ton givre sur moi.
    Un Elfe est pitié, transmue mes larmes versées
    en neige éternelle. Je suis ton linceul,
    ton berceau chez les Immortels,
    tu n'es plus seule.
     
     
    Les vieux papiers
    2020-01-25
    pad 
     
     
     
     Selawat mp3
     
     
     

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