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Par paducharme le 25 Mars 2020 à 05:45
Tard d’hier soir
La mer parlait de toi
Les vagues parlaient de toi sur le sable effacé
Et les larmes d’embrun au-dessus des rochers
Jusque tard d’hier soir en vain je t’ai cherché
Cent fois j’ai cru t’entendre et cent fois j’ai crié
En vain ton nom
Ils sont restés muets tous ces lointains perdus
Je n’ai pas vu blanchir sur les crêtes mourantes
La frêle goélette aux voiles d’horizon
Aucun souffle n’agitait le moindre pavillon
Le vent dans les haubans avait cessé de geindre
Tu m’avais tout promis
L’ivresse des grands mâts dans le ciel déployés
Des voilures plus légères qu’un bruissement de soie
Des filets à craquer tissés de fils d’argent
Sur des morceaux de lune au fond des océans
Tu m’avais tout promis
Je t’avais tout donné
Mon nord mon sud et l’est avec le ponant
Et l’après et l’avant et Dieu aussi je crois
Tu as tout emporté
Et même la boussole et même le sextant
Partis à la dérive sous un ciel sans haubans
Il ne me reste aux lèvres qu’un sel d’amertume
Une ombre de lumière égarée dans la brume
Et des larmes d’embrun accrochées aux rochers
Et les vagues et la mer
Sur le sable effacées
Annie NIGAY
Annie nous a quitté il y a déjà trop longtemps, mais sa goélette poétique vogue encore dans nos esprits.
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Par paducharme le 19 Février 2020 à 18:07
Le dernier chant
La cathédrale s’est faite toute belle
De fresques nouvelles
Aux couleurs du vin et du miel
En ses vaux et montagnes supportant le ciel.
C’est grandiose,
C’est l’apothéose,
Une explosion de la lumière
Avant l’hiver.
Quelqu’un a recouvert le parvis
D’un tapis de feuilles racornies.
On y marche sans bruits,
Toutes oreilles au chant des esprits.
Il a plu hier
Et de ce parterre
Sous l’ardent soleil des clairières
S’évapore une brume légère.
Dans ce mirage de grâce
À chaque verrière de la nef se profilent
Des ombres et des visages bienveillants:
Les héros de mes antans.
Je n’ai pas oublié ces paysages de ta terre
Où mes pas me conduisaient si souvent
Je me rappelle chaque pierre,
Chaque rue, la rivière,
De ce village aux deux prières.
Et plus j’avance en ces lieux d’or,
Et plus je plonge mon regard entre les croisées,
Plus je me sens entouré et sous l’emprise
Des aïeux de mes assises.
Au cœur de ces bois
S’élèvent alors nos voix
Pour un dernier chant à la Lumière
Avant la nuit froide de l’hiver.
Éloix
Les vieux papiers
Photo : Kinnear’s Mill, Cantons de l’Est, Qc.
mp3: Gregorian dream
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Par paducharme le 19 Février 2020 à 10:45
Ode à l'imaginaire
Une lignée d’ancêtres
Une Nation sur terre
Tous souvenirs perdus
Sous les Chimères de pierre
Je suis dans un monde endormi
Je suis un Imaginaire
Cendres froides, juste une poussière
Et puis lumière !
Votre rêve
Je prends vie
Votre esprit
Fantaisie
Mon visage
Vous en créez une image
Vous peignez les mots
Façonnez propos
Écrivez la toile
Enluminez les étoiles
Les ancêtres se dévoilent
Maintenant je suis
À travers tous vos vernis
Paradis….
Poésie….
En vie !
Une lignée d’ancêtres….
Ode pour une amie au long cours d’Imaginaire
Éloix
2020-02-19
Poesies en amitiés
Mp3: Dream
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Par paducharme le 19 Février 2020 à 09:18
Influence Lunaire
Je ne vois qu’un feu noir
Et des cieux de désespoir.
Tu as fermé la lumière.
Ma terre…. Plus rien ne l’éclaire.
-o-
Je vois une illusion
Un visage sourit dans ma vision
Je dois dormir
Il ne peut qu’être le masque de mon désir
Je frotte, je gratte
Ces yeux toujours en nuit
Mais une main sur mon bras dérape
Jusqu’à mes doigts qu’elle saisit
Ouvre les yeux mon ami
Point n’est de songe
Je suis bien de ce monde
Que ton rêve a fait d’ici
Rappelle-toi:
On m’a présenté à toi
Et j’ai vu en ton regard
Que plus jamais nous n’irions autre partQu'ensemble
Que là où nous serions il y aurait: deux.
En toutes ces aires et lieux
Luirait pour nous un soleil radieux
Et dans nos cœurs: l’amour de feu
Pardon,
Il ne peut être….
Vous êtes ma quête
Qui fait galérions
Dans le monde des illusions
Obtenant pour guignon
De ma dormance
Un centime de romance.
Vous savez bien
Que votre Aura
N’est qu’un canular
Dans un esprit hagard
Et pourtant mon ami
Vois tout autour
Il est grand jour
Et toute lumière luit
Viens! Il est aujourd’hui
Le matin de nos vies,
Il n’est point heures au lit.
Même la seconde est précieuse
N’as-tu pas cette envie
D’une longue journée heureuse
Côtes à côtes blottis
À errer en notre paradis
Mais madame
Comment croire sans façon ?
Ce paradis est une fiction
Votre langage est trame
Tant de fois
J’ai pris cette voie
De ce voyage vers la moisson
De l’amour, de la vie, de la passion
Tant de foi
Versée à l’espoir,
Tant de croix
Plantées dans l’illusoire.
Vous seriez là
Que je ne sentirais ce poids
Qui en mon cœur
Fait peser la peur.
Peur d’un revenant
M’attirant dans la brume
Où seules les amertumes
Ont des jours devant.
Et pourtant mon ami
Maintes fois vos yeux m’ont vue
Et votre raison renvoyée
Sans jamais m’effacer
Ne sentez-vous pas mon ami
Combien mon visage vous aimez
Et la chaleur de cette main que vous tenez ?
Allez! Cessez votre refus
Partons!
Je vous suis aliénation.
Créature de mon désir ou Esprit
Vous tenez dans vos mains ma vie.
Paul-André2020-02-19
MP3 : … de mon adolescence :O) : All I have to do is dream (Everly Brothers)
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Par paducharme le 17 Février 2020 à 08:18
Nos 15 ans qui ont fait débuter cette belle histoire entre nous
Toutes les années partagées en bonheurs et parfois tristesses
Pour les liens qui sont solides, résistants au temps
Mais tout est mystère, tout est trésor de vie
Il suffit parfois d'un petit rien de rien
De quelques mots écrits à l'encre de ces 15 ans
Papier bleu léger comme une feuille
Qui dans tous ses élans traverse les mers
Il suffit parfois de quelque rien
Tout est léger comme l'air
Caresse comme une rose de cette nature qui revit sans fin
Sommes-nous près ou loin de tout espoir?
Nous avons traversé le temps, nous égrenons la vie
Secondes, minutes, sommes-nous près ou loin
Sommes-nous dans ce roulis sans fin de cet océan qui nous sépare?
Je suis fille du printemps, et toi automne dans tous ses feux et rêveries
Il y a toujours un rêve qui veille
Pour toi, pour moi
Dans un hiver qui ne porte que le nom, à part tempêtes et pluie,
La neige ne nous aura pas visités
Je te souhaite le meilleur de la vie,
Toutes mes pensées vont à toi
Bernadette Regnier
2020-02-14
Dans ma boîte à souvenirs
Sur des feuilles de soie bleue
S’écrit encore et encore
Une histoire sans fin
Qui débute très loin dans le temps
Dont l’encre ne pâlit jamais
Dont le récit innove constamment
Dont les héros ne vieillissent plus
Tellement de pages à ce livre
Qu’il est impossible de numéroter
Sans voir défiler toutes ces années
Passées à rêver, écrire leurs désirs
Des milliers de traits de plumes
Des milliers de phares au travers des brumes
Tellement de pages
Transportées dans cette boîte
Par le courant du levant
Et la boîte magique
Qui fait toujours place à l’arrivant
Jamais ne relie le livre
Pour que l’histoire vive au chapitre
Du présent constant
Toi printemps
Moi automne
Toi qui redonne vie aux arbres et aux fleurs
Moi qui fait de leur ramure des feuilles d’or
Et des fleurs un pré de pourpre
Jamais livre n’aura eu autant de couleurs
Jamais récit n’aura écrit autant de bonheur
Sommes-nous près
Sommes-nous loin
Ces eaux n’éloignent pas les pensées
Qui n’ont cesse de se rapprocher
Que sont quelques années
Quand les paroles sont éternité
Quand les papiers refusent de s’effacer
Dans cet hiver qui se dissipe
Un foyer reste allumé
Diffusant les flammes
Des mots du cœur
Le meilleur est avenir
Dans ma boîte à souvenir
Il y a encore place pour tout dire
Pad
2020-02-17
Mp3 : unseen affection
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