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Par paducharme le 1 Août 2012 à 09:23
Ce n’est qu’un tout petit grain
Qui sous la neige des hivers
N’attend que son destin
Ah! Se dit-il
Combien d’autres glaces passeront
Avant que je ne sois bourgeon
Qu’éclose mon cœur
J’attends depuis si longue saison
Que j’en ai presque passé l’âge de raison
J’ignore encore ce qu’est le bonheur
D’amour je ne sais rien
J’en ai grand chagrin
Ah… misère
Mais le printemps tisse lentement sa toile
Sur les jours froids sans étoiles
Le givre fond, fond
C’est en ce temps de renouveau
Que le ciel bleu dit à puceau
Sort ton museau!
Qui donc m’éveille
Est-ce toi hirondelle
Ah Azur! Tu es si beau
Petit grain décide qu’est venu le temps
Ce sera ce printemps!
Où bien que je meure en cet an
Ah qu’elle est belle!
Dit le soleil
Et Marguerite fait merveille
Sous l’admiration
D’un papillon
Butinant sur son cœur
Et ses pétales s’illuminent
De la Lumière des Anges
D’émotion elle scintille
Et Papillon de butiner, butiner
Déposant ici et là mille baisers
Et Marguerite d’être toute transe
Ah! C’est Toi le Grand Amour
Ta tendresse est de velours
Sustente-toi de mon désir
Mon cœur est ton nid
Mon âme est ton lit
Par toi je donnerai la vie
Et mai passe
Et juillet trépasse
Marguerite dore à l’été
Et Papillon butine, butine
Semant dans les bois et les prés
Les embryons de demain
Si tout va bien
Ils sonneront les matines
D’un millier de grains
Quel mois d’août chaud
Reposons-nous veux-tu?
Je ménopause crois-tu?
Et septembre de venir
Et d’octobre refroidir
Ah! Comme notre nid est beau
Et Marguerite de blanchir, blanchir
Et Papillon de vieillir, vieillir
Mon Amour… toujours?
Je n’ai plus à voler
Je n’ai plus à semer
Notre œuvre est achevée
Et Marguerite de perdre sa robe
Aux gelures de novembre
Devenant poussière en décembre
De son amour privé
Papillon rend l’âme
Pourquoi attendre...
PAD
Musique : Bijan Mortazavi, Le monde des roses.
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Par paducharme le 31 Juillet 2012 à 05:41
Alors qu’à mon réveil
Je les ai vus se lever
Fleurs des champs et poètes dans la brume
Nuage mordoré
Et flanelles écarlates
Se balancer au rythme des soleils enivrants…
Ils sont revêtus de leur armure de croyance
Et lentement sans demander leur reste
Ils ont franchi les portes
Et entrer dans le temps...
Innommables et indiscernables
Aujourd’hui alors que l’azur
Se mêle aux lancinantes mélopées du jour
Je les regarde
Frères de l’infini
Se perdre dans la nué des anonymes
Ensemble nous avons traversé des océans
Pour se perdre ici au lever du jour
Personne ne se douterait
Mais alors que l’aube tranchait sur l’obscurité
C’est de leur lumière que venait le jour….
Te souviendras-tu de moi ?
Moi qui comme le ténébreux se fond dans l’ombre
N’amenant que pour tout souvenir
Qu’une étincelle
Un peu du feu
De l’autre côté des combes…
Moi je me souviens
Là bas il n’y a que le présent
Qui se remémore à lui-même ses derniers désirs
Sa foi
Son devenu sans fin qui perdure…
Vous souvenez-vous ?
Un matin nous nous sommes levés
Contemplant le soleil immense de ces infinis
Qui demeurent
Nous nous sommes souris
Assurés de notre retour
Et lentement nous nous sommes laissés glisser dans l’ombre
Souvenirs
Souvenirs
J’ai encore en mon cœur là sur le seuil
Ce grand silence
Ce sourire
L’amour et cet espoir
Et quand nous reviendrons
Silencieux et se demandant encore
Je sais que nous serons heureux de nous revoir…
De se retrouver au milieu du souvenir…
Yves Drolet
dimanche 22 juillet 2012
J'ai un peu déserté la poésie, mais qu'il est bon de lire au réveil...
Je les ai vus se lever
Fleurs des champs et poètes dans la brume
Nuage mordoré
Et flanelles écarlates
Se balancer au rythme des soleils enivrants…
Frères et soeurs du mondeFragiles et légers
À peine dessinés
Vous dansez dans l'invisible faisceau
De nos regards
Et nous danserons aussi
Dans d'autres espoirs
Au soir venu des révérences
Belle journée à tous...Yves Drolet
30 juillet 2012
Musique: In the morning, A.Jaeger
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Par paducharme le 26 Juillet 2012 à 08:00Ma selle du soir est de fer
Sous moi mer et terre
Ne sont plus que cratères
Tantôt Déserts de Noir
Tantôt Bancs du désespoir
C'était quand l'été
Avant que février
M'emporte en cette contrée
Que les Dieux semblent oublier
Harfang du Nord
Vire de bord !
Ce monde est crucifié
Dans ses plaies meurent l'Humanité
Que le Temps a délaissée
De la pierre de la nuit
Cristaux des dieux
Les diamant bleus
Surgissent des limons vaseux
Pour aux doigts du ciel
Miroiter les glaciers blancs
Apothéose de feux roulants
Immenses conquérants
A l'assaut de ce qui reste du Temps
De ce monde en suspend
De cet Arctique de la mort
Dehors le froid mord
Brise les corps
Qui auront oublié
Que le visage est un péché
Au Nord du Nord à révéler
Sanguinaire amoureux
Lacérant la vie bienheureuse
Osant offrir ses lèvres et chairs généreuses
À son baiser sulfureux
Son souffle des abysses
Où ne peut vivre qu'un Antéchrist
Une tentacule traverse la Toundra
La Bête étend son bras
Jusqu'aux eaux de l'au-delà
Pour y puiser le lait de ses cauchemars
Y laisser les os du corps
Sucer le Blizzard
Et revenir gifler de mauvais sort
Tout ce qui faiblit et se tord
D'un trop grand remord
Dehors ! Dehors !
Nous ne sommes pas mort!Je viens à ton soir
Beau Pays noir
J’ai frissons
Et espoirs
Autant qu’abandon
J’ai ma place en ton chœur
Pour qu’y chante mon âme et aime mon cœur.
Ô Vent du Nord
Forte est ta légion de la mort
Mais la vie est trempée
De la puissance d’immortalité.
Si tant que chuintent les dents de ta faim
Et s’acharnent tes griffes sur notre destin
Pour assouvir ta faim
Toi le Malin
Crains le matin…Extrait de L'Esprit du vent du nord, P.-A.Ducharme.
Musique: Drums of thunder, Native Americans.
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Par paducharme le 22 Juillet 2012 à 09:36
Mea culpa.
J’avais une fleur exotique
Partie de son Mexique
Dans l’espoir que quelque racoleur
L’emporte en sa demeure.
Je fus cet accrocheur
Qui lui donna son cœur.
Sa robe étagée était d’un rouge sensuel,
Sa jambe émeraude et charnelle.
Je ne serai pas menteur :
J’aime les belles fleurs.
Leur parfum éveille mes passions
Et leur beauté illumine mon salon.
Je ne connais pas son nom
Pourtant écrit sur son plastron
Trop vivement jeté aux oubliions
N’en retenant que le mode d’ablutions.
C’est un peu polisson
Mais j’aimais lui prodiguer ces affusions.
Un peu rouge de confusion,
Elle se voilait de ses cotillons.
On parle aux fleurs
De ses bonheurs ou ses malheurs.
On leur ouvre son cœur
Sans aucune pudeur.
Un soir de pluie
Ma fleur s’est endormie.
J’eu beau la cajoler, la soigner,
La vie l’avait quittée…
L’ai-je trop aimée
Et ainsi étouffée?
Que mon ignorance me soit pardonnée,
Je l’ai climatisée…
Éloix
Juillet 2012Musique: I can't forgive, The Connexion.
4 commentaires -
Par paducharme le 20 Juillet 2012 à 08:16
Juste pour toi
Pourquoi aurais-je donc fait ce très long voyage ?
C'est juste pour te revoir, là est la raison
Je ne peux me passer de toi d'une saison
Je dois absolument revoir ton doux visage
Avec les sentiments que j'ai dans mon bagage
Je peux construire en entier ta maison
Tu pourras donc regarder loin à l'horizon
Étant avec toi, je ne peux t'être volage
À toutes les fois que j'irai faire un séjour
Je ferai mon possible pour faire un discours
Sur ta douce silhouette qui se dessine
Sous la pluie de ce temps qui est très nuageux
Qui me donne la force d'être courageux
C'est ce qui me donne foi et me fascine
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Un nouveau monde
Comment ne pas aimer une âme
Qui à chaque fois fait une flamme
Concevant une terre paisible
En faisant ramper tout ce qui est terrible
Nous permettant de nager librement
Ce qui fait fleurir mon cœur
En vivant nonchalamment
Dans ce monde plein de stupeur
En ces jours sombres
Causer par une ombre
Tu es mon soleil
Celui à mon éveil
Toi qui es si magnifique
Ceci ne peut être maléfique
En te voyant
Cela ne fait qu'arrêter le temps
Tu ne peux être lasse
Avec le mal qui se tasse
Je ne peux avoir de pensées malsaines
Au côté de toi qui est reine
Auprès de ton âme
Il n'y a que chaleur
Ce qui fait épanouir mon cœur
Et qui redonne vie à mon âme
Mathieu Delorme
Peinture par Paul de la Boulaye.
Musique: To where you are, Josh Groban.
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