• Balcon de nuit, pad

     

    C’est une nuit tiède du mois d’août; 21 degrés la font confortable et propice à tout juste la contempler au balcon, les yeux mi-clos. Pas un seul bruit n’en trouble le silence, pas même une petite brise secouant le feuillage des arbres.
    Elle est d’un calme, mais d’un calme… Qui fait penser au vide, à l’infini.

    On s’y laisserait couler comme dans un lac aux vagues figées par quelque magie d’un temps arrêté, telle une horloge mécanique dont le mécanisme aurait besoin d’être remonté, son balancier en travers de sa course, stoppé lui aussi dans son mouvement.
    Rien, vraiment rien pour attirer le regard où l’ouïe… Même les bestioles de la nuit se sont endormies où demeurent prostrées quelque part en attendant le retour des battements du temps.

    À quoi rêver quand il n’y a rien pour stimuler le rêve? Même les étoiles sont d’un halo glacé.

    Ah les souvenirs… Non, non je ne veux pas vous entendre les souvenirs, encore moins vous visionner… vous briseriez le vide, ma page blanche et relanceriez le mécanisme du temps. Allez… soyez prostrés vous aussi.

    Et pourtant, dans ce « fixe », tout est harmonie… Le ciel d’encre est parsemé de ses étoiles, la lune éclaire un petit nuage et le réverbère caresse un coin de pelouse…

    Et moi je suis Pinocchio dans sa vitrine qui attend, sans vraiment l’attendre, qu’un rêve s’éclate à ses yeux et en fasse son pantin.

    Août 2012

      

    Photo provenant du web.

    Musique: Infinite, only tears.

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  • Parfois... Marine DUSSARRAT

     

     

    Parfois la raison vacille
    Quelques gouttes demeurent
    Au fond de la coupe

            °°°°°°°

    Après la pluie
    Un arc en ciel
    Balaie l'espace

            °°°°°°°

    Au frais sous la tonnelle
    La glycine balance
    Ses grappes odorantes
    Le banc nous invite
    A une intime flânerie...

      

    Marine DUSSARRAT

    Photo et texte copyright.

      

    Musique: Blue flowers, Boys over flower.

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  • Sous la pluie, PAD

     

    Sous la pluie

    Il pleut mon amie

    Mais le temps n’est pas gris,
    Même s’il fait nuit.

    Elle pleure
    Mais sans douleur,
    Même que… Presque de bonheur.

    Je n’ai jamais compris,
    Plus elle fait de bruits,
    Plus je me sens en vie.

    Petit,
    *On est toujours petit*
    J’adorais rêver sous la pluie.

    Grand,
    *On est jamais grand*
    Je rêve encore comme un enfant.

    Et puis,
    La pluie,
    Elle lave bien les soucis.

    Il pleut à torrent,
    Pourtant,
    J’ai le cœur chantant.

    Si j’étais hier,
    J’irais sous la gouttière
    Danser avec la savonnière.

    Il pleut mon amie,
    Mais mon cœur n’est pas gris,
    Même si tu es dans la nuit.

    Paul-André

     

     

    Image: Blooming in the rain, Dryicon.com

    Musique: Love rain QST- Song of rain.

     

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  • La frontière des voix, Savra

    La frontière des voix

     

     

    C'est aujourd'hui le jour
    De m'asseoir au coin de l'âtre
    Pour y puiser ces mots d'amour
    Tant mêlés de paroles âcres !

     

    J'ai pu enfin glisser devant les braises
    Un pare-feu de toile d'acier
    Afin que filtre l'idée sur le papier
    Et que le phonème-charbon se taise !

     

    Je laisse la danse innée des flammes
    Griller l'encre de vaines émotions.
    Que le prince des ténèbres crame
    Au sein même de ses pulsions !

     

    Tendre chaleur, doux seigneur,
    Paisible amour, calme repos,
    La frontière est en place et il est tôt.
    La voie est si libre, chère âme soeur !

     

     

    Savra

     

    21 novembre 1999

      

     

     

     

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  • Le dû. pad

     Le dû

     

    Tant qu’on est petit enfant,
    De ce monde rien n’est important.
    Les matins viennent comme les nuits
    Sans vraiment qu’il y est un transit.
    Quelque temps plus tard :
    Les jours viennent à la semaine,
    Les mois à la douzaine
    Et les années de nulle part…
    De nulle part
    Parce qu’absentes à nos regards.

    Puis un jour vient le savoir
    Et avec lui le devoir…
    Le devoir de croire
    Que l’existence de nos jours
    A un but, un espoir :
    Élever son mausolée quelque part
    Pour y dormir quand viendra le soir.
    Mais où est ce boisé, cette île, ce pays
    Qui n’ont pas encore été conquis?
    Que donner à la vie
    En retour de la vie?
    Pourquoi suis-je ici?

    L’enfant sans souci
    Découvre en lui
    Qu’existe un esprit;
    Qu’il ne vit maintenant que par lui
    Et pour lui.
    Vivre a un fruit
    À remettre à la vie.
    -0-

    J’ai pris mon bagage
    Pour ce long voyage
    Vers ce pays
    Où l’arbre de mon Éden
    Me livrerait ce fruit.
    Quand on ne sait pas
    Qu’elle est la bonne voie
    On va d’ici à là;
    On monte aux cimes des joies
    Pour redescendre pleurer en bas.
    Sous la pluie et le vent,
    Sous le soleil trop ardent,
    On marche si longtemps
    Qu’une fois de trop passent les ans.

    -0-

    J’ai enfin trouvé mon boisé,
    Mon île, mon pays.
    L’Éden? Pas trouvé!
    Le mausolée?
    Rien à en cirer!
    Le dû à la vie?
    Le fruit?
    Juste aimer…

    Et pour encore plus aimer
    Je continuerais à voyager
    Si je n’étais si fatigué.

      

    PAD

      

    Musique: Tears of the past, Origen

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