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Par paducharme le 26 Août 2012 à 10:53
C’est une nuit tiède du mois d’août; 21 degrés la font confortable et propice à tout juste la contempler au balcon, les yeux mi-clos. Pas un seul bruit n’en trouble le silence, pas même une petite brise secouant le feuillage des arbres.
Elle est d’un calme, mais d’un calme… Qui fait penser au vide, à l’infini.
On s’y laisserait couler comme dans un lac aux vagues figées par quelque magie d’un temps arrêté, telle une horloge mécanique dont le mécanisme aurait besoin d’être remonté, son balancier en travers de sa course, stoppé lui aussi dans son mouvement.
Rien, vraiment rien pour attirer le regard où l’ouïe… Même les bestioles de la nuit se sont endormies où demeurent prostrées quelque part en attendant le retour des battements du temps.
À quoi rêver quand il n’y a rien pour stimuler le rêve? Même les étoiles sont d’un halo glacé.
Ah les souvenirs… Non, non je ne veux pas vous entendre les souvenirs, encore moins vous visionner… vous briseriez le vide, ma page blanche et relanceriez le mécanisme du temps. Allez… soyez prostrés vous aussi.
Et pourtant, dans ce « fixe », tout est harmonie… Le ciel d’encre est parsemé de ses étoiles, la lune éclaire un petit nuage et le réverbère caresse un coin de pelouse…
Et moi je suis Pinocchio dans sa vitrine qui attend, sans vraiment l’attendre, qu’un rêve s’éclate à ses yeux et en fasse son pantin.
Août 2012Photo provenant du web.
Musique: Infinite, only tears.
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Par paducharme le 21 Août 2012 à 08:25
Parfois la raison vacille
Quelques gouttes demeurent
Au fond de la coupe°°°°°°°
Après la pluie
Un arc en ciel
Balaie l'espace°°°°°°°
Au frais sous la tonnelle
La glycine balance
Ses grappes odorantes
Le banc nous invite
A une intime flânerie...Marine DUSSARRAT
Photo et texte copyright.
Musique: Blue flowers, Boys over flower.
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Par paducharme le 11 Août 2012 à 07:30
Sous la pluie
Il pleut mon amie
Mais le temps n’est pas gris,
Même s’il fait nuit.
Elle pleure
Mais sans douleur,
Même que… Presque de bonheur.
Je n’ai jamais compris,
Plus elle fait de bruits,
Plus je me sens en vie.
Petit,
*On est toujours petit*
J’adorais rêver sous la pluie.
Grand,
*On est jamais grand*
Je rêve encore comme un enfant.
Et puis,
La pluie,
Elle lave bien les soucis.
Il pleut à torrent,
Pourtant,
J’ai le cœur chantant.
Si j’étais hier,
J’irais sous la gouttière
Danser avec la savonnière.
Il pleut mon amie,
Mais mon cœur n’est pas gris,
Même si tu es dans la nuit.Paul-André
Image: Blooming in the rain, Dryicon.com
Musique: Love rain QST- Song of rain.
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Par paducharme le 10 Août 2012 à 08:07
C'est aujourd'hui le jour
De m'asseoir au coin de l'âtre
Pour y puiser ces mots d'amour
Tant mêlés de paroles âcres !J'ai pu enfin glisser devant les braises
Un pare-feu de toile d'acier
Afin que filtre l'idée sur le papier
Et que le phonème-charbon se taise !Je laisse la danse innée des flammes
Griller l'encre de vaines émotions.
Que le prince des ténèbres crame
Au sein même de ses pulsions !Tendre chaleur, doux seigneur,
Paisible amour, calme repos,
La frontière est en place et il est tôt.
La voie est si libre, chère âme soeur !Savra
21 novembre 1999
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Par paducharme le 3 Août 2012 à 08:24
Le dû
Tant qu’on est petit enfant,
De ce monde rien n’est important.
Les matins viennent comme les nuits
Sans vraiment qu’il y est un transit.
Quelque temps plus tard :
Les jours viennent à la semaine,
Les mois à la douzaine
Et les années de nulle part…
De nulle part
Parce qu’absentes à nos regards.
Puis un jour vient le savoir
Et avec lui le devoir…
Le devoir de croire
Que l’existence de nos jours
A un but, un espoir :
Élever son mausolée quelque part
Pour y dormir quand viendra le soir.
Mais où est ce boisé, cette île, ce pays
Qui n’ont pas encore été conquis?
Que donner à la vie
En retour de la vie?
Pourquoi suis-je ici?
L’enfant sans souci
Découvre en lui
Qu’existe un esprit;
Qu’il ne vit maintenant que par lui
Et pour lui.
Vivre a un fruit
À remettre à la vie.
-0-
J’ai pris mon bagage
Pour ce long voyage
Vers ce pays
Où l’arbre de mon Éden
Me livrerait ce fruit.
Quand on ne sait pas
Qu’elle est la bonne voie
On va d’ici à là;
On monte aux cimes des joies
Pour redescendre pleurer en bas.
Sous la pluie et le vent,
Sous le soleil trop ardent,
On marche si longtemps
Qu’une fois de trop passent les ans.
-0-
J’ai enfin trouvé mon boisé,
Mon île, mon pays.
L’Éden? Pas trouvé!
Le mausolée?
Rien à en cirer!
Le dû à la vie?
Le fruit?
Juste aimer…
Et pour encore plus aimer
Je continuerais à voyager
Si je n’étais si fatigué.PAD
Musique: Tears of the past, Origen
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