•  

    Je vous âme, Yves Drolet

     

     

    Je vous aime

     

    Je vous âme...

     

    vous resplendissante

     

    d'une céleste beauté

     

    qui transpire l'immensité

     

    moi qui sait trop que d'âme

     

    il me coûte de tant vous aimer

     

     

     

    je vous âme

     

    fragile lueur d'éternité

     

    suave poème d'infini

     

    tout l'être qui sait tant la soif

     

    qui tant sait le manque

     

    qui tant est

     

    celui que jamais l'on épargne

     

    tant il a mis son cœur en avant pour vous... âme

     

     

     

    vous ne le savez encore

     

    je vous ai emporté

     

    là ou le monde s'enfuit

     

    quand il a peur

     

    quand il a peur de perdre

     

    lui qui a tout perdu depuis sa naissance

     

    et qui ne sait plus comment ouvrir ses ailes

     

    qui regarde le ciel

     

    et s'est épris de vous..

     

     

     

    je vous ai fait âme

     

    je vous ai fait ciel

     

    je vous ai adjoint à mon âme

     

    et je vous emporte avec mon âme

     

    vers mon monde endeuillé de ciel

     

    qui peine encore à contempler dieu

     

    lui qui l'a abandonné

     

    quand il a pris conscience qu'à être humain

     

    on perd ses racines de dieu

     

    lui qui nous a fait un jour lointain

     

    au firmament des cieux

     

    sur une terre lointaine

     

    ou vivaientt lui et d'autre dieux,

     

     

     

    je vous âme

     

    je vous ai fait mienne

     

    au sein de moi même

     

    et de nous deux

     

    et mon âme s'est nourrie du rêve

     

    qui vous porte

     

    du rêve qui vous suit

     

    du monde qui n'a de porte

     

    que celle qu'ouvre la beauté

     

    que celle qui s'ouvrent aux étincelles de vos yeux..

     

     

     

    je vous âme

     

    et vous fait mienne

     

    et je vous emporte avec moi

     

    au milieu des cieux

     

    et par devers vous

     

    je me fait deux au sein de vous

     

    et mon âme...

     

    ...je vous âme...

     

    ...je vous âme..

     

     

     

    je vous âme

     

     

     

    et fait de vous ma racine

     

    alors qu'au travers vous je m'élève

     

    je deviens homme

     

    et contemple les dieux

     

     

     

    Je vous âme

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    yves drolet

     

    2019-11-14

     

    MP3: Alone in a dream.

     

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  • Cantique dans les versets, Yves Drolet

     

     

     

     

    j'ai parfois la figure piètre

    de mes misères

    et l'immensité

    peut bien nous traverser

    mais quand je n'ai de regard

    que pour la poussière

    l'infini est bien loin...

    et même quand s'égare cette poussière

    que je traîne à mes pieds

    quand je meurt au bout du chemin;

       

    l'infini qui s'étend au dehors de toutes mes frontières

    est encore trop loin pour celui qui meurt

    et ne sait plus, ne sait pas

    n'a jamais su.

       

    et même si vous ne me croyez pas

    l'immensité qui passe au travers moi

    au travers nous

    laisse des traces

    et malgré toute ma poussière

    mes aveux d'incapacité

    mes faiblesses d'homme

    mon incompréhension de l'éternité

       

    oui vous pouvez bien sourire

    mais quand il passe lui l'immensité

    il laisse un souvenir que je ne sais dissipé…

       

    j'ai des errances

    j'ai des labeurs

    j'ai des croyances

    des fois des atrocités

    j'ai l 'ignorance

    j'ai l'incompréhension

    et le labeur d'être qui me demande tant

    pour moi pour les miens et tous les autres

    que..

       

    mais quand dans l'obscurité ,

    le soir

    je ferme les yeux

    il me prend l'envie de pleurer

    une envie étrange comme une source

    qui coule de si loin

    comme un murmure

    comme dans le silence

    une mélodie ineffable de douceur

    qui m'étreint

    moi qui ne s'étend pour me retrouver

    me resourcer

    j'abandonne

    et coule dans cette langueur

    et je laisse mes larmes couler.

       

       

    Je ne sais

    je n'ai jamais su ce que garde en secret

    ce cœur qui est le mien

    et qui quelque part

    s'éprend d'une sève

    et d'une éternité

    comme je les appelle

    mais je sais

    oui je sais

    oh! je sais

    quelque part il viendra

    quelque par il passera me dire un mot

    et je saurai quelque part un jour

    lui l'éternité passera me prendre

    et je répondrai oui

    et j'irai….

       

    il m'appelle cet infini..

    il appelle sans cesse …

    j'irai..

    je le sais

       

    ….

    mais ...

       

    il est déjà là

    et vous sourie

    il n'attend juste que vous le regardiez

    pour qu'il vous tende la main….

     

     

     

    Yves Drolet.  

    2019-11-17

     

     

    Whitesand Eternity song.

     

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    Tu m'as oublié

     

    Des forges de l’univers

     

    Du magma de l’Éther

     

    Je suis

     

    Tu es

     

    Nous sommes

     

     

     

    Sur toutes ces Terres

     

    Mon sang coule en rivière

     

    Nourrissant tes chairs

     

    Incandescent dans tes noirs

     

    Lumière dans tes espoirs

     

     

     

    Certains t’ont dit que j’étais Dieu

     

    Que tu étais façonné de cette poussière

     

    Trainante parmi les cieux

     

    Que j’étais ton Père et même ta Mère

     

    D’autres t’ont dit que j’étais imaginaire

     

    Tel un rêve qui à l’aube s’efface

     

    Qu’il valait mieux que tu vénères

     

    Le sol de ton moule

     

    Le Feu des astres

     

    Que tu pries le soleil

     

    Que tu suives la foule

     

    Fuis ! Tu vas au désastre

     

     

     

    Car moi je ne suis que si tu es

     

    Et tu n’es plus

     

    Tu m’as oublié

     

    Et tu n’es plus

     

    Tous tes mondes ne sont plus

     

     

     

    Tu es Homme

     

    Je suis l’Infini

     

    Tu habites en moi

     

    Et je vis en toi

     

    Quand tu le voudras

    Reviens-moi

    Je t'ouvrirai grands les bras

    Je n'ai cesse de penser à toi

     

     

    " Quand tu renaîtras

    J'irai comme tous les autrefois

    Te prendre dans mes bras…"

     

    pad

    11-2019

     

     

     

     

     

     

     

     

    «L’homme est un être projeté à l’infini, vers une entreprise héroïque dont la progression a pour but l’union avec la divinité, le retour à l’unité super substantielle.

     

    « Giordano Bruno »

     

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    Le paysage est tout blanc, novembre a quitté son manteau gris d'endeuillé pour celui blanc des festivités. La neige imprévue nous a presque ensevelie et le froid des froids nous a engourdis.

    Cela nous change de ces jours de deuil où nos pensées ne vont qu'aux disparus de nos vies où de ces guerres du passés. Novembre c'est souvent un pilleur de cimetière qui prolonge les frissons de l'Halloween dans les jours gris sous la pluie des fantômes de notre passé.

    Mais l'hiver aura décidé cette année de quasi l'effacer de notre calendrier. Novembre ce mois mal aimé n'aura été que 10 jours cette année.

    Le blanc est à la mariée, à la joie, à la gaieté.

     

    Le blanc fait penser, déjà, aux langes de l'Enfant, aux chansons de notre enfance, À Noël, au Nouvel An et tout cela couvert d'une couche ouatée de neige.

    Les marchands, bien synchronisés aux humeurs des gens, ont sortis les boules de Noël, les crèches, les guirlandes et les sapins, habillant le tout de lumières multicolores. Les bijoutiers font briller l'or, l'argent et les diamants à leur vitrine aux heures du commerce et s'empressent de les placer au coffre-fort à la fermeture. Les étalages de jouets sont remplis à pleine tablette dans tous les magasins à rayons. Les skis, les patins et autres articles de "glissade" sont dans toute boutique sportive digne de ce nom.

     

    Les épiceries, elles, ont commencé la confection des mets traditionnels de La Noël que les clients achèteront en lieu et place des plats cuisinés à la maison par des mains et des papilles expertes; le chocolat et la crème glacée sont maîtres dans les desserts, les beignes et les tartes sont à toutes les saveurs de fruits. Les fruits en vrac sont plus que des oranges de Floride; ils deviennent Clémentines et Mandarines du Monde et les légumes, autrefois cannés par nos mères sont toujours frais de la journée.

    Autres temps, autres mœurs, autres repas du Réveillon ou de Noël et Jour de l'An. Tous se disent encore: "Ce sera de Belles Fêtes et en belle compagnie".

    Le choix des cadeaux ? Ce sera ceux de se siècle comme ce fut le cas aux autres siècles.

    Seuls "les vieux" rêvent encore aux Fêtes d'antan. Quand même, ils aiment bien participer au présent des choses avec leurs enfants et petits-enfants ne voulant pas gâcher le plaisir de ces réjouissances de fin d'année..

     

    Novembre blanc

     

    Devant le foyer, les enfants autour de lui et les grands bien assis dans leur sofa, Grand-Père ou Grand-Mère prendra sa revanche sur tous ces changements d'habitudes à travers le temps en évoquant "son histoire" de Noël, telle celle-ci:

    En ces temps là, la plupart des familles vivaient sur une terre dans une maison de ferme. L'hiver et le Temps des Fêtes signifiaient la relâche de l'hiver pour le fermier et sa famille; un peu comme la relâche scolaire pour vous les petits.

    Maman commençait bien tôt la cuisson des mets préparés avec amour pour tous les repas et veillées du Temps des Fêtes. Point de congélateur pour les y conserver; aussi fallait-il que le froid soit bien installé pour pouvoir les conserver dans des barils de bois où le gel ferait son oeuvre à l'extérieur de la maison dans un cabanon bien cadenassé.

    Chaque année, en décembre, tous partaient à la découverte d'un sapin de Noël dans les bois environnant, bois qui ne manquaient pas tout au long du rang habité.

    M et Mme X n'avait qu'une petite fille qui un jour avait remarqué un joli sapin ayant pris pied dans une pente pas loin du chemin. Elle l'avait longtemps admiré en revenant de l'école du rang depuis un bon bout de temps.

    Il avait, convenue-t-elle, un drôle d'air avec son tronc penché vers la colline alors que son corps était bien droit vers le soleil.

    Un jour qu'elle le contemplait pour la nième fois en admirant la richesse de sa robe toute verte, voluptueuse à souhait elle cru entendre le sapin lui dire: " Me prendras-tu avec toi Belle Écolière que je te fasse honneur au grand salon de ta maison ? J'ai le pied un peu de travers mais ton père pourra sûrement arranger cela."

    Les arbres ne parlent aux enfants que dans les contes mais la Belle-Écolière voulut croire à ce miracle, ne serait-ce que pour saluer avec joie la magie de Noël.

    Quelques jours avant Noël vint le temps d'aller quérir un sapin; elle conduisit ses parents directement au sapin au tronc asymétrique. Papa était un peu surpris de son choix mais il se dit que pour donner le plus beau Noël à sa fille il s'ingénierait à faire un pied à cet arbre si particulier mais au ramage vraiment  très fourni et son air digne hautement déployé. 

    Papa épaula ce tronc penché d'une deuxième patte bien solide et s'appuyant sur le plancher; puis il plaça le tronc dans une chaudière d'eau qu'on tiendrait pleine tout le temps des Fêtes. On entoura les "deux" pieds d'un faux mur de pierre en carton et papier où le village de Noël fut déployé et la Crèche trôner à ses pieds. L'arbre fut décoré, admiré, accueilli de Oh et de Ah et dit à la Belle-Écolière, à elle seule dans sa petite tête: " Merci Ange de Noël de m'avoir fait si beau, si richement vêtu pour mon entrée au Ciel des Sapins après Noël."

    Belle embrassa doucement ses branches, humant la bonne senteur de sapin; tant d'affection fit frissonner le sapin qui perdit une où deux décorations qu'on s'empressa de raccrocher.

    Les Jours de Fêtes arrivèrent et chaque "fournée" de visiteurs s'émerveillait du sapin de la maison.

    Fiers d'être les hôtes des Fêtes, Sapin et Belle-Écolière ne se firent pas prier pour les photos souvenirs.

    L'histoire ne dit pas si les enfants devant le foyer à qui elle fut racontée s'endormirent à la toute fin de cette narration.

    En tout cas ils dormaient avec le sourire et la béatitude des chérubins.

     

    Novembre blanc

     

     

     

    pad11-2019

     

     

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    Mille ans...

     

    Ces mille ans... comme dans attente... comme dans bonheur et paradis... ces mille ans qu'une âme rêve de naître et vivre sa vie... ces mille ans de silence avant la cloche du baptême... ces mille ans qu'on ne voudrait passer qu'à aimer et être aimé. Ces mille ans pour que la pierre devienne poussière et qu'un coeur batte la chamade sous un ciel bleu.

     

     

     

    Ces mille ans pour en vivre cent, peut-être...

     

     

     

    Je voudrais pouvoir en revivre quelques ans, quelques jours et même quelques heures, juste pour ne pas les oublier, pour les emporter avec moi quand le centenaire s'éteindra et qu'un autre mille ans d'attente recommencera...

     

     

     

    Qui sait, la pierre devient poussière et celle-ci de la terre...

     

     

     

    Alors, alors peut-être, l'âme reprend vie. Et peut-être aussi, a-t-elle mémoire de ces parcelles du temps jadis. Je ne le saurai pas et personne ne saura...

     

     

     

    Mille ans... C'est le temps que je voulais te consacrer, c'est le temps que je souhaitais avoir pour explorer le monde avec toi et répandre, avec toi encore, cette vie, ce partage, cette richesse de l'abondance que cultive l'amour en son Éden pour nourrir les âmes qui ont si longtemps attendu d'être aimées.

     

     

     

    Mais je n'ai eu que ce temps qui m'a été donné et celui qui me reste; je sais que nous l'avons tous les deux utilisé à plus de ses cent boisseaux de blés, car nous avons tous deux aimé, cela je le sais et nous aimerons encore...

     

     

     

    Nous aimons, hier, demain...

     

     

     

    Il y avait mille ans que j'attendais...

     

     

    pad

     

     

     

     

     

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