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Nous qui avons dormis dans les siècles
Pour oublier de mourir dans le temps
Qui avons fait tant de nuages
Et vus bâtir les cieux
Qui sommes du premier âge
Enfant d’un inconnu
Que faute de nom l’on nomma dieu
et qui persiste en nous même
tant que nous avons encore souvenir de lui…
je ne sais plus les âges
je ne sais plus le temps
je sais seul être
et me perpétuer dans le vivant
l’histoire n’est que le signe de mon passage
les hommes m’ont oublié et perdu dans l’instant
pour eux je n’ai plus de visage
et me confond volontiers à celui qui m’amena à la vie..
alors qu’il reste tant à faire et tant à incarner…
l’univers ne s’apprend qu’en le vivant
qu’en l’étant
et je ne cesse de le découvrir en chacun de mes instants
Ici il est fier
là il est présent
La la douleur lui pèse
la c’est tout l’œuvre d’accoucher d’un autre univers
d’un enfant
d’un dieu en devenir
d’un autre de ces instants
où la vie
le souffle
la fleur d’éternité
l’innommable, le suave
Plus loin que moi
qui juste suis..
et regardez là le Père
qui se recueille auprès du dernier naissant
c’est un papillon
un enfant
la dame lune lui a déjà donné un nom
homme il sera
homme il est déjà
et je souris
et goutte déjà son sort….
il sera dieu mais cela lui coutera
mais je serai là au milieu de lui
et ensemble avec lui j’apprendrai
l’éternité est immensément trop profonde
et l’homme comme l’être
comme le sort
comme le divin le fixe
a comme moi
l’intransigeante obligation de le devenir
avant qu’il ne meut à son rêve
et n’en devienne a son tour la porte vivante
le cri du destin
l’échappé vers le divin
qui n’attend que son vagissement pour l’accueillir…
dans la trame qui fait des âges
la somme de ce que il est..
oh! Enfant de tous les mondes
mes fils
mes frère
mes dieux
nous voila trempé dans l’intime seconde
où le dieu s’accueille
et devient LUI
et de nouveau nait ce qui n’a encore de nom
que n’appelle personne
parce que personne n’en soupçonne encore l’existence
et qui déjà s’éloigne vers l’infini
ce que nous homme
fils de dieu
et dieu
nous serons en un autre instant de l’éternité
qui se perd là-bas encore plus loin
au-delà de l’absolu…
oh! vous savez l’échelle des anges
il en est une que fréquente les dieux aussi…
excusez le…
Yves Drolet
samedi, 1er juin 2019
Image: Tout le savoir
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Il y a des fleurs
plus blanches que l'amour du coeur
Ce sont celles des âmes soeurs
qui épanchent le bonheur
dans l'air que respire
l'être de leurs désirs
Il y a des fleurs
chaleur dans la moiteur
qui font scintiller les destins
qui ne seraient qu'un crachin
sous un ciel de vie
sans feuille de Guy
Tu n'es jamais venu ici
avec moi
Dommage... ce lieu béni
tu ne connaissais pas
Dans ma main je tiens
une part de toi
tous tes souvenirs qui sont miens
Ce temple de mai
en sera le nouveau gardien
sous la pierre de Marie
sous le dôme des lilas
où peut-être en un printemps les retrouvera
un autre enfant de la foi et la joie
Tel dans les hiers
Je suis allé près de la rivière
où se répand encore le parfum des printemps
où s'y cache toujours mon coeur d'enfant
Oh c'était un temps
parfois plein de solitude béate
devant le cours de l'eau paisible s'écoulant
et les oiseaux bronzant au soleil
Oh c'était le vent
qui avec sollicitude
me chantait les paroles divines
qui tiennent loin des humeurs chagrines
m'enveloppant de ses parfums floraux
comme deux mains m'enlaçant
me réchauffant
de l'amour du Temps
De la tendresse des Âges
accumulée des siècles et des siècles durant
pour tous et moi seul
Vivants
Je suis allé à la rivière
pour toi aussi
Marie
Pour contempler la pierre
autrefois l'assise
de ton abri
au dôme des feuillages
des lilas sauvages
J'y suis allé tout comme hier
pour t'y confier en prière
mes joies de l'univers
ma foi de ta protection
ma chance d'amour
que tu as comblé de jour en jour
toujours
Et encore ton toit est de lilas
et encore le parfum de ton encens
est dans l'air ambiant
Non je n'ai pas oublié
malgré toutes ces années
mes yeux dans tes yeux
Et malgré l'absence
ils me transpercent
de l'abondance
de ta tendresse
pour moi et tous
Tout est calme et Vie
Merci Marie
Oh non je ne sais pas
si à nouveau mes pas
me ramèneront au son de vos voix
Ce que je sais toutefois
c'est que mon coeur bat
l'amour en moi
qui n'a pu être
que par vos Êtres
Ce que je ne vous dis pas
toutefois
c'est combien pleurer
fait le bonheur d'aimer
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Marche solitaire
Je suis retournée sur mes pas dans ce monde d’autrefois mais vous n’êtes plus là; tous vous êtes partis vers l’au-delà. Les pierres sont silencieuses et les murs suintent la tristesse de votre abandon. Seul le sanctuaire à l’orée du bois vous tiens un peu captifs en sa lampe qui brûle jour et nuit sur l’autel de vos dévotions, de nos dévotions.
Vous étiez nos guides sur cette terre, nos précepteurs, nos maîtres dans l’apprentissage des sciences des hommes, des sciences de l’âme. Nous parcourions le monde avec vous, nous parcourions le ciel et ses mystères. Vous n’êtes plus là et nous marchons seuls sur les chemins que vous avez tracés pour nous et nous conduisirent à la destinée qui est nôtre.
Mais voilà que nous approchons la frontière qui nous séparent de vous; nous ressassons ces hier, soupirons ces jours qui furent le fondement du futur pour nous. Comme vous avez bien choisi les cours, les paroles qui nous guidaient dans ce voyage vers votre nouvelle maison; nous n’y sommes pas encore mais nous y parviendrons un jour quand nous aurons tout compris d’autrefois et de l’avenir.
Je marche solitaire sous les arches de mon passé mais la lumière éclaire mon chemin, la lumière que vous m’avez donnée…
PAD
Musique : I walk alone.
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