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si on allait
juste toi mon verre et moi
au bord de la route
regarder passer la ben à vidange
et sourire aux dieux...
l'acool nous offre des langes
vient dormir au pays des gueux...
autrefois nous étions des anges...
autrefois nous étions des dieux...
hunmm !
comme je ris
à tant de remords
le ciel hier
amer
nous regardait
et s'enfuyait pour ne point nous voir...
viens ma divine
que je t'embrasse
toi au moins tu ne me trahiras pas...
viens que je te colle à ma peau...
toi mon verre
que je goûte ton feu
ce qu'ils ne savent
c'est qu'aux anges il manque le feu
c'est qu'aux hommes il manque les dieux...
qu'on aille dormir dans tes langes et
que l'on se souviennent d'eux...
il avait pris la forme d'un serpent
vous le croyez vraiment
ce n'était pas un serpent
juste un serrement
quand le coeur se serre de douleur
quand il contemple le grand
où étions nous, nous les enfants....
quand l'inavouable devient vivant
quand on s'est vu dans le regard
de l'immensité sur son départ...
l'inadmissible désespoir !
où étions nous toi la belle
moi qui le regardais partir
s'éteindre dans le noir
et toi qui comtemplait la terre
et la trouvait belle
mais nous ne sommes pas d'ici
lui ai- je pourtant dit
alors me dit-elle
si nous ne sommes pas d'ici
retournes y...
Retournes y...
Ah! si on allait
toi mon verre et moi
au bord de la route
regarder passer la ben à vidange
et sourire aux dieux...
l'acool nous offre des langes
vient dormir au pays des dieux...
les hommes nous cachent
comme on cache
les fleurs purulentes
et l'on répète sous les arcanes des temples
ce que que toi et moi l'on sait depuis notre naissance
viens mon ami
aux pays
de nos aïeux
il me reste encore assez de morceaux d'anges
pour me souvenir
des cieux...
25/08/2003
MP3: Sparrow (épervier), Adam Hurst
3 commentaires -
Il y a bien longtemps était la Lumière
Qui, dit-on, éclairait tout l’univers
On la disait soleil
Un astre androgyne
Géniteur
Mais bien seul dans ce trou noir…
« Lumière je suis
J’éclaire le noir
Mais il me sape
Pour lui, un seul espoir :
L’uniformité du néant
Il y a tellement de noir autour
Que mes rayons se perdent en lui
Et son linceul sidéral
M'avale
Existence sans consistance… »
La lumière en eut assez
Laissa exploser sa frustration d'absence
Et des myriades de parcelles de son essence
Se répandirent dans ce noir qu’elle ne voulait plus voir
Si bien que tout un univers fut créé
Du magma de son incandescence
Libéré par sa colère indécente
Et le noir fut troué de cette matière
Fumante et brûlante
De glace et de froid
Rouge, bleue, verte
Tout le spectre des couleurs le transfigura
Passant de l’uniformité à la diversité
« Voilà ! se dit-elle
C’en est fini de la monotonie du noir
Maintenant j’ai des miroirs à l’infini
Qui me renvoient les rayons de ma lumière
Et la chaleur de mon cœur… »
La Lumière contempla tout cela
Vit que c’était éblouissant de beauté
Et n’en brilla que plus intensément
Du bienfait d’être ainsi multipliée sans en être amoindrie…
Mais le noir veillait…
La Lumière pâlit encore une fois
De n’avoir de présence que soi et ses miroirs.
«Je suis Lumière, je suis vie
Mais pour Qui ? »
Et la Lumière pâlissait, pâlissait…
Et le noir espérait, toujours espérait…
La Lumière doucement vacillait
Et ses miroirs se ternissaient.
Un temps lointain d’après
Au vent solaire naviguant
Une petite parcelle bleue
Qui s’approchait de ce feu originel
Fit un brin ombrage à la lumière
Qui d’un sursaut d’énergie
Jeta son regard sur cette pierre errante
"Quelque chose bouge sur ce caillou
Qu’est-ce que cette vie ? "
En s’approchant la Lumière perçut une pensée...
« Lumière !
En créant ton univers
Sur cette terre tu as aussi créé la vie
Ta matière nous assure la survie
Un jour,
Tu nous apprendras comment,
Notre esprit viendra à toi… »
Et la Lumière se réjouit d’un tel présent à sa solitude.
Des savants de l’esprit en ont dit
que l’univers,
ce trou noir,
fit un Big Bang terrible…
L’esprit en dit
que la vie est Lumière,
essence invisible…
Éloix
09/13/2013
Musique: Long Ago, Michael Hoppe, Martin Tillmann, Tim Weather.
Image: Space Mandala, Daniel B. Holeman
4 commentaires -
« Et quand cela vous viendra d’y croire
Le présent vous sera éternel… » Y.D.
J’ai rempli les cales
Des amours de mon cœur
Meublé les ponts
Des présents de la vie
Fermé les yeux
Et mis les voiles
Laissé mon âme
Prendre la barre
Ah!
Mon âme
Ce Je qui m’habite
Ais-je besoin de mes yeux
Pour savoir où tu me conduis?
Dois-je craindre le silence ?
Ce silence qui gonfle les voiles
Sans qu’il se voit
Une direction au sextant
Sans un frisson dans la brise
Sans un ange dans le noir des cieux
Avec sa branche d’olivier
Promesse du lieu
De Là-bas
Où je vais
M’unir, me fondre
À Qui, à Quoi
Mais qu’ai-je besoin
Des bagages du souvenir
Si tout est à venir
Plus rien à mourir
Un seul besoin: l’amour
Peur ?
Je suis ce campeur
Devant son feu
Cherchant dans les flammes
D’un enfer
Un éclair bleu
Une lanterne
À mettre sur l’étrave
Pour éclairer
Ces flots devant
Et un tison ardent
Pour derrière
Pour cendrer tout hier
Alors mon âme
Je n’ai peur
Que de ne point avoir peur
Mon âme...
N’oublie pas
Il faut te réunir à moi
Quand Là-bas
Sera à l’horizon
Et ensemble
Nous
Ce Je
Nous scruterons
Des yeux du cœur
De la foi
Ce nouveau monde
Celui qui sera
Celui qui nous créera
À nouveau
Qui, Quoi, Je ?
Moi...
P.-A. Ducharme
2013-09-11
MP3 : New Beginning, Danny Wright
Image : Space party, Stojic’s image gallery.
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Oui et si on y allait
Là ! juste là
Permuter dans le silence
Le rêve qui s’achève
Et au milieu de toutes les transcendances
Laissant couler du fond de moi l’évanescence
Un sourire
D’autrefois
Une lanterne qui s’épuise
Un aurevoir
Et …
Regardez il n’y a plus que l’immense
Il est à la couleur de votre désir
De votre attente
De votre aspiration
Il est un reflet
Ne vous y laissez pas tromper
Et quand comme l’ombre
L’immense se dissipe
Il ne reste plus que la présence
Au milieu
Je
L’inénarrable
Et si dans l’infâme je me plais à y goûter
Alors je me rend contre
Qu’il a toujours été là à m’attendre…
Immuable éternel comme l’ambre
Et ouvrant ses bras comme
La dame se dévoile
Laissant là sa livrée
Robe d’ombre
Dans l’infini
Il étale à mes pas
Les volutes mirifiques
Des mille univers du je suis…
Et
Alors en m’engouffrant
Dans cette immanence
Je découvre que toujours
J’ai été là
Au milieu du silence
A interpréter la musique de l'être
Dans la lumière de mon regard
Et de ma souvenance...
Et
Subrepticement
Sans que je le veuille
De nouveau
Comme au cœur du kaléidoscope
Miroir brisé de moi-même
Je me retrouve en cet instant
A piocher sur mon clavier
Pour vous emmener avec moi…
Mais cette fois-ci
Je sais que vous venez…
Alors vous venez ?
Fermez les yeux
Laissez le je suis
Affrontez l’angoisse métaphysique
Des gouffres des mondes
Et quand au bout de l’abîme
Cette angoisse se meurt
Tenez bon !
Il arrive que dans le vide
Il/Je
Vous prends la main
Et vous ouvre les portes de la transcendance
Je suis
Et quand cela vous viendra d’y croire
De le faire à vous
Alors à tout jamais
Le présent pour vous
sera éternel...
Vous venez…
Yves Drolet
10/09/2013 09:47:44
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Si j’avais de l’amour la couleur
Je grimerais le ciel tout de sang
Si j’avais de la haine le pendant
Je le farderais de noirceur
Quand vient le soir
Pour que le ciel flamboie
Le rouge et le noir
Ne s’épousent-ils pas *
Alors, y’a erreur
Pour peindre l’amour
Il faut du noir et du rouge
Ne reste plus rien pour l’aigreur
Pad, * Bernadette Regnier
MP3: Just Be, youtube.com
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