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Pose tes lèvres sur ma bouche
Pose tes lèvres sur mon cœur
Vois comme il bat il bat ce cœur
Pour toi mon amour ma peur
Je sais tu ne m’as rien promis
Aucun de ces amours toujours
Tu ne m’as même pas fait la cour
Je t’aime tu m’aimes et tout est dit
Mais je ne peux vivre sans toi
Otée de toi ôtée de tout
Je pose tout ne retiens rien
Rien qui mérite le nom de vie
Et quand au fil de nos caresses
Ta tendresse vient à fléchir
Je tremble soumise à tes désirs
Que tes désirs ne soient plus qu’un
Un mot un seul mais qui déchire
Un mot qui rime avec mourir
Partir !... si tu partais
Mon cœur de battre s’arrêterait
Annie Mullenbach-Nigay (C)
Image: www.thelensflare.com
Musique: Sundial dreams, Kevin Kern.
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Femmes nous sommes le torrent
Le fleuve et le grand océan
Le sillon fécond de la terre
Femmes nous sommes univers
Poussières d’étoiles au firmamentLacté du lait de nos enfants
Nos mains ouvertes en offrande
Sont des collines et des landes
Chaque blessure chaque tourment
Portent promesse de printemps
Une larme éclate en sourires
Lancés dans l’écho de nos rires
A nos fronts l’écume de mer
Les sédiments imaginaires
Du temps qui neige les soupirs
Sans âge de nos souvenirs
Femmes nous sommes et femmes nous
Allons cheveux bruns cheveux roux
Ames sœurs amies de mémoires
L’une est l’autre au tain du miroir
Reg' (C)
(provenant de Poésies en amitié)
Image: Femmes, http://fr.wall-online.net/wallpaper/artistique-femmes-wallpaper.html
Musique: Do you live, do you love; Danny Wright
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Le petit bourgeon
a fait éclater l’ourlet
de son blond corsage
Dis à la pensée
que je ne l’oublierai pas
siffle le pinson
Papillon goulu
a trop sucé le nectar
la rose est malade
Dans le champ de blé
un joli coquelicot
embrasse une abeille
Avant son départ
voyez l'hirondelle qui
donne un coup de fil
Ivre de soleil
une grappe de raisin
s’en va t’au pressoir
Il fait froid dehors
la mouche fait du patin
sur l’armoire à glace
Dans la basse-cour ;
la poule vient de monter
ses blancs d’oeufs en neige.
Renée-Jeanne Mignard (C)
Août 2013
Image: 4Saisons, www.lilela.net Musique: Nightblossom (fleur de nuit), Paul Machlis
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Ainsi va la vie
Loin des jours
Du temps et de l’espace
Perdu en moi-même
Je goutte des bonheurs
À fleur de peau
À peine ai-je le temps de reconnaitre ceux qui passent
Les amis
Les ennemis
Le peuple des arbres que j’aime
Et les amandiers en fleurs de mes amours...
La corole éperdue qui m’est tendue ainsi au cœur du soir
Alors que j’apprends à goutter le crépuscule
Seul horaire que je connaisse
Si diffus dans la conscience
Et qui n’est toujours que ce moment
Où minutieux comme un enfant
Qui se sauve du foyer paternel
Je m’enfuis dans les ombres d’un moi que je découvre
Par devers Nous l’immense
La mère de tous nos destins...
Ah! Comme j’aime me souvenir de cet instant
Où je quitte ce monde
Cette précieuse seconde
Où je m’élance
Toujours pour d’un premier vol
Émerveillé des ailes qui naissent du creux de tous mes rêves
Au moment où je ferme mes yeux
Pour devenir...
Sur les embruns d’un gouffre éternel
Volute éphémère
Je me dissipe dans l’ombre
Pour me souvenir de qui je suis...
Douce brise
Oh! Zéphyr rêveur
Me voilà enfin
Songe d’un instant d’être
Broderie d’ombre et de devenir
Silence de vie
Qui se perpétue
Lumière diaphane
Au milieu des aurores incertaines
Moi, souffle
Présence au milieu des roses
Bouquet à peine éclos…
Fleur de givre qui se répand sur la vitre de mes souvenirs
Nous étions un instant
Nous sommes aujourd’hui
Je serai
Je
La nuit qui fuit
Au premier rayon
Le jour qui nait
Les peuples de ceux que je connais
L’arbre éclos de tous mes amours
Et moi
Encore assis à cette table
Pour vous inviter à me suivre
Jusqu’au-delà du jour…
Viendrez-vous?
Yves Drolet
2013-08-23 11:17:44 (C)
drolety@videotron .ca
Musique : Doomed to Immortality, Di Evantile
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Le temps quelle illusion !
J'ai aimé
Je suis aimé
Voilà ce qui a fait ma vie
comme une caravelle ouverte à la destinée
je vogue sur des mers inconnues
et loin de me soucier du temps éternel
(le pauvre)
je vais
guidé par mon propre absolue
vers des infinis de moi-même
que le temps igore
mais dont en moi avec frisson je distille déjà...
Vous savez
Cent ans c'est un sourire
Mille ans
C'est juste le temps de vous souler
alors que vous venez le soir au salon...
Une ère c'est juste le temps de grandir
de respirer
à peine de devenir
et voilà au bout de ce temps téméraire
que je découvre
(Oh! vous m'en direz tant...)
qu'au fond de moi un NAVIRE PLUS VASTE ENCORE
OUVRE SES AILES
ET PREND LA MER
CET OCÉAN SUR LEQUEL IL GLISSE
EST L'ÊTRE PORTÉ PAR DES ONDES INCONNUES
QUI TRANSITENT AU MILIEU DES INFINIS
AUQUELS JE N'AI ENCORE DONNÉ DE NOM
TELLEMENT IL ME RESSEMLE..
MOI LE GOUFFRE
L'AU DELÀ DU NOUS
L'ÉTINCELLE SAUVAGE
QUI M'ANIME ET ME PRÉCIPITE VERS VOUS...
Vous savez notre route est toujours ouverte
vous croyez que le temps vous emporte
alors qu'Il ne fait que vous ancrer dans le vous sauvage
qui regarde en se grattant la tête
qu'est-ce que ces facéties de ce monde, dites-moi,
et lui même
Ancré par delà les âges
Par delà les cieux
En un moi plus profond encore
qui loin de s'arrêter à ce monde d'ombres
contemple des mers dont nous,
nous ignorons encore l'existence
...
Que voulez-vous
Bernadette* vous croyez partir
vous arrivez en fait...
Dans un moment vous accosterai
et quand vous toucherai enfin le sol
croyez-moi vous respirerez
du soulagement étrange d'être enfin chez vous...
Prête pour tant d'autres voyages...
08/2013
*Bernadette: en référence au texte de "Temps sur moi" de Bernadette Regnier.
Image: Voiles d'illusion, http://www.Crystallotus.com
Musique: Solace de Michael Hoppe.
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